Journée "presse morte" au Sénégal
Brève

Journée "presse morte" au Sénégal

Les principaux titres d'information sénégalais ont observé lundi 21 juillet une journée "presse morte" pour protester contre l'agression de deux journalistes par des policiers.

A l'origine de l'appel à la grève : le Comité pour la défense et la protection des journalistes (CDPJ). Cet organe, qui rassemble journalistes et patrons de presse, s'est constitué après le "passage à tabac" des deux journaliste sportifs Boubacar Kambel Dieng et Karamoko Thioune, le 21 juin dernier.

Alors qu'ils interviewaient des joueurs de football dans la zone de presse du stade Léopold Sédar Senghor de Dakar, "les journalistes Boubacar Kambel Dieng, chef du service des sports de la radio RFM (Radio Futurs médias), et Karamakho Thioune, reporter à West Africa Democracy Radio (WADR), ont fait l'objet d'agression et de brutalités graves et injustifiées de la part d'éléments de la Brigade d'intervention polyvalente (BIP) de la Police nationale", dénonce le CDPJ dans une déclaration.

Le 8 juillet, une information judiciaire pour "coups et blessures volontaires, actes de tortures et d'entraves à la liberté du travail" a été ouverte, mais le ministère de l'Intérieur sénégalais a blanchi les policiers, estimant que les deux journalistes avaient cherché l'affrontement. C'est en réaction à cette décision que le CDPJ a appelé à une journée "presse morte" : "Le regroupement de syndicats et d'éditeurs de presse tenait à observer cette journée de grève en vue de réclamer des sanctions contre les policiers qui ont battu deux journalistes de radios privées lors du match de football Sénégal-Liberia", rappelle le quotidien camerounais Mutations.

Le mouvement a été suivi de manière "satisfaisante", selon les organisateurs, qui estiment que "95%" des médias sénégalais s'y sont joints. Sud Quotidien, le journal privé le plus vendu au Sénégal, a participé à la grève : "Les journalistes ont droit à la protection et au soutien de l’Etat, et non aux matraques électriques de bastonneurs en tenue qui sont sûrs d’une impunité qu’ils savent de toutes les façons, garantie", pouvait-on lire dans le numéro d'aujourd'hui.

Le porte-parole du CDPJ, Yakham Mbaye, n'exclut pas d'autres actions : "Tant qu'il n'y a pas d'acte significatif venant des gouvernants, nous poursuivrons la lutte", a-t-il indiqué à l'Agence de Presse Sénégalaise.

Le site français d'information en ligne Rue89 a ouvert ses colonnes à un journaliste sénégalais, Hamadou Tidiane Sy, qui dénonce le "nivellement par le bas" de la liberté de la presse en Afrique de l'Ouest.

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