C'est la question soulevée par Sarah Al-Matary, maîtresse de conférences en Littérature à l’Université Lumière-Lyon 2, dans "La haine des clercs. L'anti-intellectualisme en France" (Seuil, 2019). Elle remonte dans ce livre jusqu'en 1830. Lorsqu'il est question des anti-intellectuels, on pense à l'affaire Dreyfus, mais l'anti-intellectualisme n'est pas l'apanage de l’extrême droite antidreyfusarde. Une partie importante du mouvement ouvrier est méfiante envers les intellectuels. Les anarchistes et les communistes leur reprochent parfois, dans un discours ouvriériste, de confisquer le pouvoir aux prolétaires qu’ils prétendent émanciper. Sarah Al-Matary rappelle également que les classes populaires n'ont pas le monopole des saillies anti-...
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