Brève

Assange contre les fuites de la justice suédoise (BBC)

Gilles Klein

22 décembre 2010 Maj: 22 décembre 2010

Dans une interview à la BBC (radio), le fondateur de Wikileaks est revenu hier sur les accusations de viol portées contre lui en Suède. De longues explications, qui ont duré plus de 25 minutes.

Il s'en est pris aux méthodes de la justice suédoise, qu'il accuse d'avoir fait largement fuiter les informations sur l'enquête en cours : "La majorité de ce que l'on sait vient, en fait, des journaux, parce que le procureur suédois a délibérément et illégalement, diffusé des extraits de manière sélective aux médias. (...) Quand on cherche mon nom et le mot viol, il y a 30 000 pages web. C'est une campagne de diffamation particulièrement réussie."

Lorsque le journaliste de la BBC lui fait remarquer qu'il est étrange que ce soit justement lui qui critique les fuites suédoises, il rétorque sans rire : "Nous sommes une organisation qui ne promeut pas les fuites. Nous sommes une organisation qui promeut la justice."

Concernant ses deux accusatrices (dont nous détaillons les récits ici), Assange déclare : "Elles n'ont jamais employé le mot viol. Ce sont d'autres personnes qui l'ont employé. (...) Je n'ai jamais dit que c'était un piège. Je n'accuse personne tant que je n'ai pas de preuves. (...) J'ai dit que c'était probable."

L'Australien a ensuite nié en bloc les informations concernant des rapports sexuels sans préservatifs, pourtant décrits en détail par les deux jeunes femmes.