Sus à l'Internet...en Suède
Brève

Sus à l'Internet...en Suède

La Suède va-t-elle devenir la nouvelle patrie de Big Brother ?

Une loi sur la surveillance électronique votée hier par le parlement suédois semble en tout cas y conduire. Selon cette loi, adoptée de justesse avec 5 voix d'écart, l'agence d'écoutes militaires (FRA, organisme civil, malgré son nom) pourra surveiller tous les mails et appels téléphoniques à destination ou en provenance de la Suède, rapporte l'AFP.

Proposé par la coalition gouvernementale de centre-droit, ce texte a été âprement discuté au Parlement. Pour le ministre de la Défense Sten Tolfors, il est indispensable face à la menace terroriste, dans la mesure où les communications sont de plus en plus transmises par des câbles de fibre optique. Il s'agit de protéger la vie de soldats suédois lors de missions internationales. La surveillance électronique peut fournir des informations décisives pour leur sécurité, a-t-il expliqué à l'agence de presse suédoise TT.

Jusque là, l'agence d'écoutes militaires écoutait déjà les communications par ondes terrestres. A partir du premier janvier 2009, si le texte entre en application, il n'y aura plus besoin d'autorité judiciaire pour mettre n'importe quel citoyen sur écoute. Seule une commission parlementaire donnera son avis. Les mots-clé déclenchant la surveillance seront, eux, déterminés par une agence indépendante où siégeront au moins deux juges.

Les adversaires du texte ont dénoncé une atteinte aux libertés individuelle sans précédent. Je ne pense pas que cette loi obéisse aux exigences stipulées par la Convention européenne des droits de l'homme, a déclaré David Banisar de l'association de défense des droits de l'Homme Privacy International au quotidien suédois Dagens Nyheter. L'éditorial du quotidien demandait aux députés de voter non, comparant la Suède au Yémen, à la Corée du Nord, ou à l'ex-Allemagne de l'Est, si la loi était votée. Les journalistes craignent pour la protection de leurs sources.

Plusieurs élus de la coalition au pouvoir ont déclaré qu'ils étaient opposés à ce projet de loi mais qu'ils subissaient de fortes pressions pour suivre la ligne de leur parti.

Et en France, où en est-on ? Pour le savoir, lisez notre dossier "Sus à l'internet ?".

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