Jeux en ligne : peu de parieurs (Numerama)
Brève

Jeux en ligne : peu de parieurs (Numerama)

Le gouvernement s'est-il précipité en ouvrant le marché des jeux en ligne ? Jamais une loi n'avait vu ses décrets d'application publiés aussi vite. Votée en avril, promulguée en mai, la loi était entrée en vigueur juste avant la coupe du monde de football, événement tant attendu par les sites de paris en ligne. Pour compenser cette ouverture à la concurrence, l'Etat a baissé les taxes sur le PMU et la Française des Jeux en espérant récupérer le manque à gagner avec l'arrivée de nouveaux acteurs dans le secteur. Sauf que le pari est risqué, comme le rappelait une journaliste de Public Sénat qui avait enquêté sur le sujet et que nous avions reçue sur notre plateau : l'Etat n'est pas certain de récupérer sa mise, assurait-elle, même avec les sommes que rapporteront les nouveaux venus du net.

Trois mois après la promulgation de la loi, une étude reprise par le site de Numerama confirme les craintes. Si les sites de jeux en ligne ont vu leur fréquentation augmenter, le nombre de parieurs actifs n'a pas suivi.



Pour anticiper l'arrivée de nouveaux concurrents avec l'ouverture du marché des jeux en ligne, le gouvernement a baissé les taxes sur le PMU et la Française des jeux. Le taux d'imposition des paris sportifs est passé de 14 % à 8,5 %, le manque à gagner devant être comblé par les recettes supplémentaires attendues par la multiplication de nouveaux sites et la hausse du nombre de parieurs. Or, selon une étude du cabinet d'études Mercureo, reprise par Numerama, les nouveaux parieurs se font attendre :

Selon cette étude, "qui analyse le comportement d'un panel de 41 278 internautes, les visites sur les sites de paris en ligne légaux ont bien augmenté, sans que le nombre de parieurs en France suive nécessairement la même tendance. Ainsi, 28,8 % des internautes sondés se seraient rendus au moins une fois sur un site labellisé par l'ARJEL au mois de juillet 2010, mais "visiter n'est pas parier", remarque Mercureo.

Depuis le 8 juin 2010, date officielle d'ouverture du marché, les visites sur les sites agréés ont été multipliées par cinq environ. Le site PartyPoker, de loin le premier des sites visités en juillet (65,3 % des visiteurs contre 28,6 % pour le site du PMU), attire beaucoup. Mais selon l'audit, seuls 0,9 % des visiteurs téléchargeraient ensuite l'application qui permet de jouer au poker. Même constat sur PMU.fr, où "la quasi-totalité des internautes ne sont pas allés au-delà de l'ouverture du compte"."Le taux de transformation des visiteurs en parieurs ou en joueurs va se révéler plus problématique que prévu dans les mois à venir", résume Mercureo".

Si les tendances se confirment, l'Etat pourrait donc perdre de l'argent. En période de déficit budgétaire et de recherches d'économies, cette loi n'a pas fini de faire jaser.

L'occasion de revoir notre émission sur cette discrète loi-poker

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