Le Président qui n'aimait pas la presse (CFDT/Libération)
Brève

Le Président qui n'aimait pas la presse (CFDT/Libération)

Lettre ouverte à Nicolas Sarkozy signée de responsables de l'union syndicale des journalistes CFDT dans Libération. "Monsieur le président de la République, Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et leurs trois accompagnateurs afghans sont otages depuis plus de deux cents jours, victimes de leur métier en Afghanistan. En France, des ministres continuent de remettre en cause la liberté d’expression et la profession de journaliste."




"Lundi soir, pas une fois vous n’avez cité le nom de ces deux journalistes, dont l’un est adhérent de la CFDT. Et pourtant, on dit que les services de M. Kouchner alliés à ceux de M. Morin oeuvrent dans l’ombre (...) On entend maintenant, en provenance du gouvernement et de responsables de la majorité, que la cause de tous ces problèmes serait le traitement de l’information sur l’Internet, Mediapart et Edwy Plenel son directeur illustreraient des méthodes fascistes. Les Français demandent le contraire, la profession ne fait pas assez d’enquête, disent-ils, et dans les sociétés de journalistes, dans les clubs de la presse et lors des entretiens de l’information, les journalistes le souhaitent aussi. Son devoir est d’enquêter dans le plus strict respect des personnes. Que l’on sache, Eric Woerth n’est pas Roger Salengro et la presse écrite, audiovisuelle et internet du XXIe siècle n’a rien à voir avec les méthodes du Crapouillot ou autre Gringoire, ni de Radio Paris sous l’Occupation.
"

Libération jeudi 22 juillet 2010 picto



Dans la même page de Libération, Muriel Marland-Militello, députée UMP des Alpes maritimes défend le projet de résolution qu'elle a présenté devant l'Assemblée Nationale : " Que ce soit par la récente divulgation d’éléments du dossier médical d’une rock star française ou par le non-respect de la présomption d’innocence d’un ministre porteur d’une réforme majeure, il semblerait qu’une certaine partie de la presse ait quelque peu oublié sa déontologie habituelle. (...) Un élu de la nation ne peut-il pas parler librement de la presse sans être caricaturé, sans être diabolisé ? N’est-ce pas le rôle des parlementaires d’être les garants des droits et des devoirs de chacun ? Doivent-ils rester les bras ballants quand des principes essentiels de notre République sont mis en danger, qu’ils concernent la presse ou non ?"









Le 7 juin dernier,
Marland Militello avait adressé une lettre ouverte à Christophe Barbier à a suite de la publication d'extraits du dossier médical dans l'Express.

Frédéric Mitterrand avait réagi (comme @si le signalait) à la proposition de résolution "sur la liberté de la presse" déposée à l'Assemblée nationale par Marland-Militello, qui voulait "préciser l'équilibre entre liberté de la presse, droit d'informer, droit au respect de la vie privée"

picto Lettre ouverte à Barbier/L'Express


L'initiative de la députée a été mal accueilli par des sites comme Numérama qui écrivait le 9 juillet

"Ceux qui ont suivi les débats sur la loi Hadopi se souviennent que de sa voix haut perchée, la députée UMP a parfois égayé les soirées tristes où l'on voyait jour après jour un Parlement aux ordres voter une loi inadmissible qui allait être jugée inconstitutionnelle, car attentatoire à la présomption d'innocence et à la liberté d'expression.Dans la torpeur des débats, l'élue des Alpes-Maritimes nous a souvent permis de rire, tant sa défense de la loi Hadopi était caricaturale et d'une mauvaise foi patente. (...) Avec l'affaire Woerth, cette grande fan d'Internet  veut maintenant réguler la liberté de la presse."

Numerama le 9 juillet 2010 picto

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