La crise à succès d'une fillette de 11 ans sur Internet
Le site Gawker qui a le premier raconté l'histoire en critiquant cette cyberagression, a subi des attaques de hackers.
| Dans une première vidéo sur son compte YouTube, "Jessi" s'adresse longuement à ceux qui la haïssent, à ceux qui sont jaloux "Je suis heureuse, (...) si vous n'êtes pas content je vous met un pistolet dans la bouche et je réduis votre cervelle en bouillie (...) attrapez le Sida et crevez (...) je suis plus jolie que vous, j'ai plus d'amis" etc.. Des internautes anonymes du site communautaire 4Chan ripostent en diffusant ses coordonnées et son numéro de téléphone. La police intervient à son domicile à la suite d'appels divers, et de menaces de mort anonymes. Sa boite email, son compte Facebook sont envahis de messages insultants. |
Dans la deuxième vidéo, vue des centaines de milliers de fois sur divers sites, on retrouve la fillette, en pleurs, entourée de son père, et de sa mère hurlant face à la webcam, Eux aussi menacent, les harceleurs de manière plus ou moins cohérente. Le père hurle qu'il a identifié les internautes qui s'en prennent à sa fille, que la cyberpolice et la police de l'état vont intervenir. |
Un site de mamans américaines, MomLogic a interrogé la mère de Jessi qui raconte qu'après la mise en ligne de la deuxième vidéo, la police est venue chez eux à 1 h 15 du matin. Le policier voulait vérifier que Jessi était en bonne santé, et a exigé qu'elle soit réveillée. Puis le matin, un autre policier se présente, à la suite d'un avis posté sur le site de petites annonces Craiglist, proposant des prostituées à cette adresse. La mère explique qu'elle ignorait que sa fille avait publié ce genre de vidéo vindicative en ligne. Le policier aurait reproché à la fillette son comportement et l'aurait emmené dans un centre de protection des mineurs.
Dans un deuxième article, Gawker explique que la famille, qui n'ose plus sortir, a été placée sous la protection de la police.
Etrangement, il est difficile de trouver des articles dans la presse papier, américaine bien que les sites de certains médias comme le San Francisco Chronicle abordent le sujet via un blog d'actualité vendredi 16 juillet. Le quotidien canadien Toronto Star en parle dans son édition de ce mercredi 21 juillet, de manière générale, sous le titre "Comment éviter la crise d'une pré-adolescente provoquée par le Web".
Le même Toronto Star évoquait cette histoire le 17 juillet bas de page (ci-dessous, à droite), avec une capture de la fillette en pleurs, extraite de la deuxième vidéo
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