Woerth : le rapport déja contesté (Le Monde)
"Le rapport n'a pas été commandé à l'IGF, comme il est d'usage, mais à son chef, Jean Bassères." L'IGF n'a pas travaillé selon ses méthodes habituelles, collectives, contradictoires et inquisitoriales. Ce ne sera pas un rapport de l'IGF, mais de son patron. Il a été confié directement par le ministre au haut fonctionnaire qu'il a nommé ", souligne un ancien chef de l'IGF." "Le délai très court imparti à M. Bassères pose aussi question." Ce ne sont pas de bonnes méthodes, relève un autre expert de l'IGF.Comment huit jours peuvent-ils suffire pour voir ce qu'a fait l'administration générale, aller au fond du dossier transmis par le procureur de Nanterre- en janvier 2009, sur de possibles fraudes fiscales liées à l'enquête pour "abus de faiblesse" visant le photographe François-Marie Banier -?" "Jamais par le passé, rappelle cette source, un rapport de l'IGF n'a mis en cause un ministre ou un gouvernement." On ne peut demander l'impossible à ses membres, ils ne bénéficient pas des garanties de neutralité ou d'inamovibilité des magistrats de la Cour des comptes ou du Conseil d'Etat." Le Monde daté vendredi 9 juillet 2010 |
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