Hees face à un "appel au meurtre" chez Mermet ? (Berretta)
"Vous virez Guillon mais le fait que Daniel Mermet appelle au meurtre d'un ministre via un message téléphonique sélectionné, n'est-ce pas plus grave que les insolences d'un humoriste" ? "Mermet est un excellent producteur de radio qui a trente ans de boutique. (...) Il a un point de vue qui n'est pas le mien, il a le droit de l'exprimer sur une chaîne publique. Quand la morale n'y trouve pas son compte, je lui en parle. (...) Il faut qu'on soit la radio de tous. Si on pouvait abandonner cette manie de donner des leçons à tout le monde." |
A deux reprises, Emmanuel Berretta, du Point, revient sur une polémique liée à l'émission de Daniel Mermet, Là-bas si j'y suis, diffusée le 5 avril 2010. Dans le "répondeur", en début d'émission, on y entendait une auditrice soutenir les employés de Sodimatex qui menaçaient de faire sauter leur usine après l'annonce d'un plan social. Véhémente, elle disait : "Qu'il y en ait un qui fasse sauter l'usine, mais avec les patrons dedans. Et on peut même mettre Monsieur Estrosi qui trouve ça inadmissible. On ne l'a pas entendu dire que quand Joyandet a pris l'avion à je ne sais quel prix, c'était inadmissible. Que les gars ne baissent pas la garde, qu'ils continuent, qu'ils fassent sauter tout le bordel !"
Un message à (ré)écouter ici |
Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, avait alors envoyé une lettre à Michel Boyon, Président du CSA, le 7 avril, qualifiant ce passage d'"appel au meurtre". France Inter se voit adresser un "avertissement ferme" le 25 mai. Berretta reprend cette expression à son compte, alors qu'il s'agit des mots du ministre, et non du CSA.
(Avec Valentin Fluteau)
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