France Télévisions / Bompard : Rumeurs et contre-rumeurs
"Nicolas Sarkozy a décidé de porter rapidement Alexandre Bompard à la présidence de France Télévisions. L'annonce risque de causer une très violente controverse pour une triple raison. Parce que le chef de l'Etat cherche visiblement à déstabiliser l'actuel président du groupe public, Patrick de Carolis, dont le mandat pourtant ne prend fin que dans le courant du mois d'août. Parce qu'il use ainsi pour la première fois du pouvoir qu'il s'est arrogé de nommer lui-même les patrons de l'audiovisuel public, en lieu et place du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Et puis surtout parce que Alexandre Bompard, qui est actuellement le patron d'Europe 1, est un proche du chef de l'Etat, mais aussi un ami tout à la fois d'Alain Minc et de Stéphane Courbit, qui sont tous deux au centre de la polémique autour de la privatisation de la régie publicitaire de France Télévisions." soulignait Mediapart. Mediapart samedi 10 avril 2010 |
"Les discussions entre Alexandre Bompard et l’Elysée ont longtemps achoppé car le patron d’Europe 1 qui perçoit 550 000 euros par an ne voulait pas voir ses émoluments baisser de moitié, le salaire du pdg de France Télévisions s’établissant, en effet, à 250 000 euros par an. Pour obtenir la parité avec sa situation actuelle, Alexandre Bompard a donc obtenu de percevoir la rémunération du président à laquelle s’ajoute celle du dg, ce qui va lui permettre d’atteindre 450 000 euros par an."
Mais finalement dimanche soir, le site l'Express.fr croit savoir que l'Elysée aurait changé d'avis : "Rendu furieux par la tonalité critique d'un certain nombre d'articles, (dont un publié sur le site Médiapart) et par de nombreuses fuites en direction de la presse,le chef de l'Etat a convoqué samedi soir une réunion de crise à laquelle ont participé un poignée de conseillers du président,ainsi qu'un représentant du groupe Lagardère dont Alexandre Bompard est le salarié. Et Sarkozy a tonné. Furieux, il a reproché à ceux qui sont aux premières loges de ce dossier de s'être trop agité, d'avoir trop parlé avant que son choix ne soit définitivement annoncé. Houleuse, cette réunion s'est achevée sur une consigne stricte: plus un mot à l'extérieur! Et sur une décision: je sursoie à toute nomination."
Le site L'Express.fr dimanche 11 avril 19 h 33
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