Chacun a sa manière. Le gendarme, et chercheur associé au CNRS, Jean-Hugues Matelly s'est prononcé contre la réforme police-gendarmerie : il est aujourd'hui radié de la gendarmerie, expulsé de son logement de fonction. Joseph Tual, journaliste à France 3, vient d'être entendu comme témoin par un juge d'instruction, après la diffusion d'un reportage mettant en cause des officiels marocains, à propos de l'affaire Ben Barka. Véronique Decker, directrice d'école, a refusé d'appliquer les nouvelles directives sur le soutien scolaire, et le fichier "Base élèves". Enfin, pour compléter le quatuor... un député UMP, Lionel Tardy (Haute-Savoie). Sa transgression est plus mince : il a "twitté" une réunion de parlementaires UMP, alors même qu'elle se déroulait. Plus mince, mais à l'échelle de l'UMP, c'est considérable.
Comment les appeler ? Quatre rebelles ? Quatre résistants ? Quatre fortes têtes ? Alors que se lèvent, dans l'Education Nationale, dans le parti au pouvoir, et jusque dans la gendarmerie, d'étranges vents d'insoumission et de désobéissance, il nous a semblé intéressant de confronter ces quatre-là, auxquels les médias dominants donnent si peu la parole. Quand ont-ils décidé de franchir la ligne sans retour ? Quel a été le déclic ? La réaction de leur hirérarchie ? Le gendarme, le journaliste, l'enseignante, répondent chacun son tour. Et chacun leur tour, le député UMP, logiquement, les condamne.
Mais quand vient, à la fin, son tour à lui, se découvre une personnalité bien plus étonnante qu'on ne pouvait le croire. Et, au-delà des clivages politiques, des tempéraments qui se ressemblent. Décidément, toutes lignes bougent, à grande vitesse. Et notre émission n'a jamais si bien porté son nom. Un condensé est ici L'émission intégrale est disponible ici. |
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