Brève

Grippe "nouveau pic de polémique"

Gilles Klein

04 janvier 2010 Maj: 04 janvier 2010

Après l'annonce par le Parisien de la revente d'une partie des stocks de vaccins français (comme @si le signalait), Libération estime que "Les polémiques autour d’un achat trop massif de vaccins sont un peu vaines."

"Les décisions d’achat se sont faites en période d’incertitudes quand on ignorait tout de l’évolution de la pandémie. Ensuite, avec la sensibilité à fleur de peau de nos sociétés hypermédiatisés sur les questions sanitaires, il était impensable de ne pas «faire le maximum» face à l’inconnu du virus H1N1. Ainsi, ce n’est pas tant l’achat qui pose problème que la mise en musique, parfois chaotique, du dispositif. Et le constat que les Français restent toujours aussi réticents à se faire vacciner. Dès lors, que va-t-il se passer en 2010 ? Y aura-t-il un second pic ? Et quand ? Le rebond à venir sera-t-il fort ? (...) En reprenant certaines projections, entre les personnes déjà touchées et celles vaccinées, on pourrait arriver à près de 20 millions d’individus qui seraient désormais protégées en France. Un tiers donc de la population française. Si tel est le cas, cela représenterait une barrière conséquente pour réduire l’impact d’un second pic de grippe A(H1N1)."

Libération lundi 4 janvier 2010 picto

"Les Pays-Bas qui avaient commandé 34 millions de doses ont également annoncé leur intention d’en revendre 19 millions.(...) L’épidémie est en phase décroissante – 400 000 cas dénombrés au cours de la dernière semaine de 2009. Mais les virologues pronostiquent une deuxième vague, vraisemblablement en février-mars. La vaccination est donc toujours recommandée. (...) Tous les schémas prévisionnels ont été réalisés avant l’été. À ce moment-là, l’opinion était sous le choc des nombreux décès ayant eu lieu au Mexique. « Au moment où le virus mute de l’animal à l’homme, explique Patrick Berche, il est particulièrement virulent. » Les décisions ont été guidées par le principe de précaution maximum. Le taux de mortalité par personne touchée est passé de 10 % au Mexique à un peu plus de 1 pour 10 000 actuellement en France."

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