Une nouvelle plainte a été déposée contre Georges Frêche, président du Conseil régional du Languedoc-Roussillon. Le fils d'un ancien prisonnier l'accuse "d'apologie de crime de guerre". Le 28 septembre, lors d'une cérémonie d'inauguration à Villefranche-de-Conflent (Pyrénées-Orientales), Frêche aurait déclaré : "Les Allemands ont fait deux millions de prisonniers partis en villégiature s'occuper des gretchens, pendant que leurs maris étaient en peine sur le front Russe." Mais pourquoi ce nouveau dérapage supposé n'est-il médiatisé que plus de deux mois après les faits ?

Le plaignant déclare : "En tant que fils d'un prisonnier de guerre qui a vécu plus de cinq années dans un camp de prisonnier, loin de sa femme et de son fils, je ne peux accepter de tels propos, si ces derniers ont bien été tenus". Selon le plaignant,"Le but de ces propos est de minimiser ces crimes et de diminuer la douleur des prisonniers français pendant leur enfermement dans les camps".

L'avocat de Frêche, Me Gilles Gauer, fait savoir que son client porte plainte à son tour pour "dénonciation calomnieuse" contre le plaignant. Il porte aussi plainte contre Eric Besson, ministre de l'Immigration, et Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP pour "diffamation".

Contacté par @si, Me Gauer assure que son client "n'a pas tenu de tels propos", et que l'unique témoin (l'élu local de Ria-Sirach) est un proche de Jean Castex, tête de liste UMP en Languedoc-Roussillon pour les élections régionales. Il s'étonne de voir surgir cette affaire le lendemain de la décision du PS, qui laisse la voie libre à Frêche pour les régionales en Languedoc-Roussillon.

(Par Johanne Burgell)

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