Climat / pays pauvres : double jeu de la France ?
Nicolas Sarkozy voit en Copenhague une nouvelle occasion de mettre en avant sa politique. Pour réussir ce coup diplomatique et médiatique, le chef de l'Etat s'est notamment rendu au Brésil fin novembre et a participé au sommet du Commonwealth à Trinidad-et-Tobago. A cette occasion, il a demandé aux pays du Nord de faire des efforts : "L'accord de Copenhague doit être juste. Il doit prévoir des actions concrètes pour aider les pays les plus pauvres et les plus vulnérables (...) Pour cela, nous devons adopter à Copenhague un premier engagement financier sur 2010, 2011 et 2012 de 10 milliards de dollars par an".
Dépêche AFP du 27 novembre 2009
Mais selon le Guardian, il y aurait un décalage entre le discours et la réalité des négociations : la France souhaiterait que cette aide ne s'additionne pas avec l'aide au développement. Il ne s'agirait alors qu'un simple transfert de fonds entre l'aide au développement et l'aide à l'adaptation aux changements climatiques.
Article du Guardian du 29 novembre 2009
C'est le blog du Monde consacré à au sommet de Copenhague qui a repéré l'information du Guardian : "Comme à l’accoutumé, les pays du Nord ne sont pas prêts à transférer des fonds au Sud et tentent autant que possible de limiter le montant de cette somme. (...)
Certains d’entre eux, pour ne pas dire la plupart ont ainsi décidé d’utiliser l’argent destiné à l’aide publique au développement (APD) pour financer l’adaptation aux changements climatiques. Pour beaucoup de pays développés, le calcul fut simple, soit on paye double voire triple et on respecte nos engagements passés et présents, soit, on paye ce à quoi nous nous sommes engagés depuis longtemps sans respecter les engagements présents. |
De l’autre côté, il apparaîtrait que d’autres pays et parmi eux la France et l’Allemagne se prononceraient contre ces financements additionnels pour l’adaptation aux changements climatiques". Autrement dit, Nicolas Sarkozy voudrait aider davantage les pays du Sud… mais à budget constant.
Et pour vous raffraichir la mémoire sur ce sujet complexe, consultez notre dossier Réchauffement : chaud, le débat!
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