La "pluie de billets" n'a pas eu lieu
"Dans la foule, quelques personnes furieuse de cette annulation s'en
sont pris aux forces de l'ordre en leur jetant des projectiles. Des
«dégradations de mobilier urbains» ont également été constatées et «un
véhicule a été retourné et vandalisé», explique la préfecture de
police. Une dizaine de personnes ont été interpellées." selon l'AFP qui précise "Le ministère de l'Intérieur annonce son intention de déposer plainte
contre l'organisateur de l'événement à l'origine de ces troubles"
Ci-dessous, une capture écran du site organisateur, dont nous avons choisi de ne pas vous donner le nom, afin de ne pas contribuer à sa promotion.
Une distribution illégale mais punie d'une amende dont le montant dérisoire (150 euros) n'avait pas dissuadé les organisateurs, pourtant prévenus par la préfecture de police.
La société qui "a pour vocation de rémunérer les internautes qui achètent chez ses partenaires e-commerçants (3Suisses.fr, Fnac.com, Yves Rocher,…) en leur reversant du cash à la manière des cartes de fidélité des enseignes de la grande distribution" expliquait dans son communiqué de presse, qu'elle "choisit d’offrir une partie de ses budgets publicitaires annuels aux consommateurs et au Secours Populaire, au lieu d’investir dans une campagne classique" en précisant : "Les journalistes pourront bénéficier d'un accès au bus où ils seront accueillis par Cyril Dubreau, et Stéphane Boukris, sur présentation d'un bracelet (...) délivré sur demande par le service de presse, et d'une carte de presse."
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Jean-Bernard Bros, adjoint au maire de Paris chargé du tourisme "a dénoncé «cette exploitation de la misère» ajoutant « C'est immoral, le summum de l'ignominie»" signalait hier le Parisien, dont on remarque le titre racoleur qui n'a jamais correspondu au projet annoncé (qui parlait de distribution de petites bourses contenant des billets de 5 à 500 euros) "Pluie de billets" un terme peut-être inspiré par les visuels du site avec un autobus rouge entouré de billets qui tombent.
Le Parisien vendredi 13 novembre 2009
Le Figaro a cité lui aussi l'opération, mais en expliquant le principe du "cash-back" de la ristourne remboursée au consommateur qui achète sur les sites partenaires de ce genre de site, sans mettre particulièrement en avant l'oganisateur de cette distribution. Le Figaro vendredi 13 novembre 2009 |
On remarque que, jeudi 12 novembre, le Parisien utilisait le même type de titre que la veille
"Il va beaucoup pleuvoir samedi du côté du Champ-de-Mars, à Paris. Des gouttes d’eau de saison, annonce Météo France, mais aussi, exceptionnellement, un autre liquide, sous forme de billets de banque de 5 à 500 ! La société Internet en quête de pub — site qui rétribue les internautes réalisant des achats chez ses partenaires en leur reversant une partie de sa commission — offrira au total 5 000 bourses contenant une petite ou une grosse coupure."
"Stéphane Boukris reconnaît effectivement qu’il est « illégal » de distribuer « comme ça du fric » dans la rue, mais que ce n’est pas « une amende de quelques dizaines d’euros, déjà provisionnée sur un budget » évalué à plus de 100 000 , qui allait l’arrêter. Une déclaration de manifestation ayant reçu « le visa de l’autorité de police » a néanmoins été déposée à la Direction de l’ordre public et de la circulation, dans laquelle les organisateurs s’engagent à ce qu’il n’y ait « pas de gêne à la circulation » et « qu’en cas de débordement » l’opération soit « annulée »."
Le Parisien jeudi 12 novembre 2009
Stephane Boukris était déjà à l'origine du site Jefaismesdevoirs.com, site de "vente de devoirs" aux scolaires, dont l'équipe pédagogique s'était révélée fantôme, comme nous vous le racontions ici.
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