Prince Jean, banc d'essai des enquêtes
Brève

Prince Jean, banc d'essai des enquêtes

"Il est en deuxième année de droit, c'est un vrai atout pour le poste"

ironisait Fabius la semaine dernière, à propos de Prince Jean. En deuxième année de droit, à 23 ans ? La success story de Prince Jean s'étalant dans toute la presse, (gardons ces articles comme des collectors, on les relira, réécrits, enrichis, pendant cinquante ans) c'est l'occasion de tester les capacités investigatrices des portraitistes. Le Monde ne s'attarde pas. "Le jeune homme s'est inscrit en droit, à la Sorbonne, dont il passe les UV lorsque ses activités lui en laissent le temps. Mais il est happé par une autre vie". Libé de ce matin donne les notes des trois matières de deuxième année validées : "11 en histoire des idées politiques (passable), 14 en finances publiques (pas mal) et 19 en droit immobilier et en droit civil (plus que pas mal)." Mais c'est Rue89, qui est allé chercher la petite bête, en découvrant que le brillant 19 n'avait pas été obtenu en "droit immobilier", mais en droit des biens. "On peut cependant le comprendre, compatit le site : un 19 en droit immobilier, ça peut remplir un CV vide quand on veut présider l'Epad".

Sur la fâcheuse histoire du scooter, pas un mot dans Le Monde. Libé la résume en quelques lignes : "en octobre 2005, il aurait embouti la BMW d'un certain M'Hamed Bellouti, place de la Concorde; en janvier 2007, on lui tire son Piaggio. Dans les deux cas, la police et la justice semblent zélées. Il est vrai que, début 2007, Mon papa fait ministre de l'Intérieur comme boulot, ce qui peut aider. La deuxième affaire est classée, la première vire au boomerang pour M'Hamed Bellouti, condamné en juin 2008 à 2000 euros d'amendes pour «procédure abusive et téméraire.» En revanche, le lecteur friand de pieuses anecdotes distribuées comme des friandises par le conseiller de papa, Pierre Charron, ou par le prolixe couple Balkany, se reportera utilement aux deux articles.

Dans Libé, pas un mot sur le coup de pouce de papa, qui a poussé Devedjian vers la sortie de l'EPAD, en refusant de faire sauter la limite d'âge à 65 ans dans le décret de nomination. Pas l'ombre d'une enquête  dans les deux articles sur les véritables raisons du quadruplement prévu de la superficie de La Défense, toile de fond de l'opération, comme nous le relevions ici. C'est une autre histoire, qui se prête moins aux sagas.

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