"Le super moraliste condamné pour agression" titre vendredi 28 août 2009 (ci-dessous, à gauche), Il Giornale avec en surtitre "Affaire sexuelle pour le directeur d'Avvenire" Avvenire est le quotidien catholique (la voix des évêques italiens) qui a mis en cause le comportement de Berlusconi face aux jeunes femmes. Le directeur d'Avvenire avait été accusé d'avoir une relation homosexuelle avec un homme marié, il y a une dizaine d'années. Du coup, la hiérarchie catholique riposte, dément les accusations contre Boffo par la voix du cardinal Angelo Bagnasco, président de la Conférence des évêques d’Italie qui se dit "choqué" des assertions d'Il Giornale. Le Vatican annule ensuite un dîner entre Berlusconi (premier ministre italien) et le cardinal Bertone responsable du Saint Siège, bras droit de Benoit XVI, prévu le même jour, vendredi soir.

Samedi 29 août (à droite) avec un article signé de Vittorio Feltri, son directeur, Il Giornale revient à la charge en écrivant à la Une que le directeur d'Avvenire ne nie pas les faits, et qu'il est faiblement défendu par les évêques. En affichant son portrait au centre de la Une, journal attaque aussi Ezio Mauro, le directeur du quotidien de gauche la Reppublica (attaqué en diffamation par Berlusconi) en l'accusant "d'avoir payé sa maison au noir" en 2000.

Dimanche 30 août, Il Giornale refait une Une anti Repubblica, (à gauche). Le quotidien de la famille Berlusconi s'en prend aux moralistes hypocrites, aux "professionnels des leçons à sens unique" et dénonce les "prophètes de la la liberté de la presse" qui s'en prennent à Berlusconi.

Berlusconi se défend d'avoir téléguidé ces attaques en disant qu'il n'a pas rencontré, récemment Vittorio Feltri, le patron d'Il Giornale. Mais le quotidien la Repubblica écrit que c'est faux. Du coup, ce lundi (à droite) Il Giornale s'en prend à la Repubblica qu'il accuse "d'avoir inventé une réunion" entre Berlusconi et Feltri (titre principal avec article dans la colonne de gauche) Mais Il Giornale continue aussi l'offensive contre Boffo, le patron d'Avvenire en reproduisant un document officiel montrant que celui-ci aurait été condamné en 2004 et qu'il aurait aussi payé une amende de 516 euros à cette occasion.