Elysée / Figaro : "mêmes" sondages (Guéant)
"On commande des sondages. Si des journaux veulent acheter les mêmes, nous on n'y peut rien" a déclaré le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant lors du "Grand rendez-vous Europe 1-Le Parisien". "Nous, ce qui nous intéresse dans les sondages, ce n'est pas du tout les éléments bruts (...) ce qui nous intéresse, c'est d'avoir tous les fichiers détaillés des sondages, c'est-à-dire les opinions par tranche d'âge, catégorie socio-professionnelle..., cela fait des dizaines de pages", a-t-il poursuivi.
Guéant rejoint ainsi la ligne de défense du sondeur OpinionWay, qui assure avoir livré au cabinet intermédiaire avec l'Elysée des résultats d'enquêtes "distincts" de ceux qu'il a livrés aux médias commanditaires. Et se démarque apparemment du directeur des rédactions du Figaro, Etienne Mougeotte, qui "contestait formellement" en fin de semaine que "la présidence de la République ait pu financer un sondage publié par le Figaro".
Le président du cabinet Publifact, Patrick Buisson, unanimement désigné par la presse comme le cabinet "intermédiaire" entre l'Elysée et les sondeurs, ne s'est toujours pas exprimé.
Pour Guéant, il n'y a "absolument aucune raison" d'ouvrir une enquête sur ces commandes de sondages, comme l'ont demandé différents responsables de l'opposition.
Selon la Cour des comptes, l'Elysée a payé 1,5 millions d'euros sur dix-huit mois au cabinet intermédiaire. La Cour assure avoir découvert "au moins quinze" sondages payés par l'Elysée, et publiés à l'identique par des journaux, en sus du "Politoscope" bi-mensuel de OpinionWay.
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