Le Point du 17 avril publie une interview de son ancienne rédactrice en chef politique, Catherine Pégard devenue conseiller de Nicolas Sarkozy :

Autant j'ai trouvé particulièrement injuste que l'on puisse parler de confusion des genres quand j'ai fait le choix de rejoindre l'équipe du président de la République, autant je n'imaginerais pas commenter demain la politique.

A la question Comment communiquez-vous avec le président ? Par notes, par oral ou par simple regard !  Pégard répond : Les trois ! Un regard peut souvent en dire long. Et le président me connaît depuis trente ans !

Sur ses rapports avec les hommes politiques : J'ai toujours fondé ma relation avec les hommes politiques sur la confiance. Je crois qu'ils me font confiance parce que je ne les ai jamais trahis. Ma fierté, c'est d'avoir gardé les mêmes rapports avec tous, y compris ceux qui ne sont pas précisément les amis de Nicolas Sarkozy.

Etrangement, l'article est orné d'une grande photo verticale publiée en pleine page dans le journal. Pégard est la seule à bénéficier de cet honneur dans ce numéro du Point.

Elle apparaît impériale, majestueusement dressée, les bras croisés, dans le décor doré de l'ancienne salle de bains de l'impératrice Eugénie, devant la table de son bureau surchargé de dossiers avec un pot rempli de crayons à papier.

Photo Vernier/JBV News Le Point page 49 du 17 avril 2008

L'écran de son ordinateur a été poussé parallèlement au mur contre lequel il est coincé et éteint. On n'a pas l'impression qu'il serve souvent, vu sa position. Les jambes de Catherine Pégard et le fauteuil au premier plan, comme les dossiers entassés par terre, sont bien éclairés, mais son visage, son front et ses sourcils froncés sont plongés dans l'ombre (qui seule sied aux conseillers ?)

En décembre dernier, l'Express se demandait sur deux pages (sans réponse évidente) à quoi servait Pégard. Le Point apporte une première réponse : à remplir trois pages du Point.