Pommier, "pépin pour Val" (Libération/ Les Inrocks)
"Val a assuré que l’éviction de Pommier n’a rien à voir avec Charlie
Hebdo. Car il y a quelques mois, alors que son nom n’était pas encore
évoqué pour la direction d’Inter, Val s’était accroché avec Pommier.
Présent dans le studio de la matinale (Val y était chroniqueur), il
reproche, racontent des témoins de la scène, à Pommier de citer Siné
Hebdo et pas Charlie Hebdo." explique Libération "Pas convaincant pour la rédaction qui est vent debout contre la décision de Val : «Mais il fallait lui trouver quelque chose avant de lui annoncer qu’il arrêtait la revue de presse, tempête un journaliste. Virer un gars au bout de deux heures, c’est délirant, ça ne se passe pas comme ça à Inter.» (...) Philippe Val a rendez-vous aujourd’hui avec la Société des journalistes de France Inter." |
Quotidien Libération mardi 23 juin 2009
Les Inrocks donnent des détails supplémentaires : "L'histoire remonte visiblement au mois de mars dernier, explique un journaliste de la rédaction qui a souhaité conserver l'anonymat. «A cette époque, Pommier voit débarquer au huitième étage de la rédaction Philippe Val, accompagné de Nicolas Demorand, qui fait les présentations. Val dit alors en s'adressant à Pommier : « Ah ben d'accord j'ai mis un visage sur le problème ». Pommier demande quel est le problème, et Val lui répond : « Le problème c'est que j'entends beaucoup trop Siné Hebdo dans ta revue de presse ». Pommier répond qu'il a cité ce matin Siné Hebdo, parce qu'ils ont fait un truc avec Bakchich.info ». Là, Val enchaîne « Bakchich, cette bande de connards ». Pommier continue alors à se justifier, expliquant qu'il ne pense pas privilégier Siné Hebdo. Alors que Demorand a quitté le studio, Val continue la discussion avec Pommier, et termine en lui disant : «Ne t'inquiète pas, j'ai identifié le problème»."
"Le journaliste poursuit : «Le problème, c'est que tout cela se passe quelques jours avant que Val n'apprenne qu'il va prendre la tête de France Inter. Et il se trouve que lorsqu'il arrive réellement à Inter, son seul souhait sur la grille de rentrée, pour le moment tout du moins, c'est le départ de Frédéric Pommier. Donc forcément c'est une décision pour le moins entachée de soupçons."
Val à Inter ? Dès avril, Daniel Schneidermann y voyait "la plus sinistre blague de Sarkozy".
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