Pétition pro-Hadopi : régulière selon Le Point
Brève

Pétition pro-Hadopi : régulière selon Le Point

Alors que les sites spécialisés dénoncent la pétition de la Sacem en faveur d'Hadopi, régulièrement invoquée par la ministre de la Culture en appui de sa loi, LePoint.fr prend le contrepied de ces critiques dans un article titré "Des opposants dénoncent (à tort) le trucage de la pétition en faveur de la loi".

"Le collectif laquadrature.net a décortiqué la liste des signataires de la pétition en faveur de la loi Hadopi. Selon eux, de graves anomalies sont perceptibles. Mais très opposé à la loi, le site est peut-être allé un peu vite", écrivent les journalistes du Point.fr.

En effet, la Quadrature du Net, fortement opposé à Hadopi, a décidé de se pencher sur les signataires de la pétition lancée par la Sacem. Celle-ci se targue de réunir 10 000 signataires, "auteurs, compositeurs, éditeurs, artistes, producteurs, réalisateurs et autres personnes du monde de la musique". Or, a remarqué la quadrature du Net, cette liste comporte des anomalies. Exemple le plus flagrant : le chanteur d'Indochine Nikola Sirkis, qui figure sur la liste, s'en est ému, affirmant n'avoir rien signé. Par ailleurs, la Quadrature du Net remarquait des noms soit fantaisistes, soit inconnus, soit étrangers.

"Les bénévoles de la Quadrature pointent particulièrement du doigt "le nombre important de salariés de maisons de disque ou de la Sacem qui ont apposé leurs noms à ce projet". Ni une, ni deux, le site dénonce un "trucage"", écrit Lepoint.fr."Oui, mais : l'intitulé de la liste précise bien qu'il s'agit de "10.000 auteurs, compositeurs, éditeurs, artistes, producteurs, réalisateurs et autres personnes du monde de la musique". En bref, pas seulement les artistes mais bien l'ensemble de l'industrie. À ce titre, l'importance du quota de salariés de maisons de disque et de la Sacem est justifiée puisque la pétition est ouverte à tous."

Pour lepoint.fr, la présence d'un grand nombre d'inconnus sur cette liste est un faux-problème monté en sauce par la Quadrature du net. Idem pour la présence d'artistes étrangers. "Pour le collectif, si les artistes étrangers ne sont ni électeurs français ni résidents, ils ne peuvent prétendre à soutenir une loi française. Malheureusement pour la Quadrature, les artistes étrangers perçoivent quand même des droits d'auteurs par la Sacem. Cette dernière les reversant à la société d'auteurs du pays de l'interprète. Là encore, leur présence est donc justifiée."

Comme le rappelle Lemonde.fr, "Tout le monde peut signer la pétition sur le site de la Sacem en indiquant la profession et l'identité qu'il souhaite. Impossible de savoir alors si les identités sont vérifiées, Catherine Boissière, la directrice de la communication de la Sacem, préfère éluder la question: "Nous n'avons pas dédié une équipe de cinquante personnes pour vérifier, mais il serait totalement absurde de croire que nous avons massivement signé sous de fausses identités."

Pour vous replonger dans le dossier sur la loi HADOPI, c'est ici.

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.