Vente d'armes et journaliste payé
Pierre Falcone, principal accusé dans l'affaire des ventes
d'armes à l'Angola en 1993-1998, "a versé au moins 150.000 euros en
espèces à un journaliste, l'ancien patron de la radio RMC Jean-Noël
Tassez" explique l'agence Reuters. Interrogé à la barre lundi, Tassez poursuivi pour "recel d'abus de biens sociaux" a reconnu les faits,
Jean-Noël Tassez "a dirigé dans les années 1990 la Sofirad,
holding regroupant des participations de l'Etat dans l'audiovisuel". Ayant perdu au jeu 2,5 millions de francs (375.000 euros), Tassez vivait en 1998 avec l'actrice
Charlotte Rampling (qui a été interrogée à l'instruction) à qui il a offert, avec l'argent en espèces, une voiture.
Sans prononcer le nom du chef de l'Etat, le magistrat a interrogé Tassez sur des carnets de l'ancien patron des Renseignements généraux (RG) Yves Bertrand, versés au dossier du procès, où on peut lire des mentions concernant Nicolas Sarkozy. "Sarko : un mec le tient. Tassez", est-il écrit dans ces carnets, puis à la date de juin 2002 : "Tassez a reçu du fric de Falcone pour Sarko, de Jean-Christophe et de chefs d'Etat africains", référence apparente à Jean-Christophe Mitterrand. "En 2002, Yves Bertrand a écrit un truc absolument ahurissant. Est-ce que c'est sorti de son esprit fantasque, est-ce que c'est l'esprit d'autres ? Est-ce qu'il parlait aux journalistes, est-ce que des journalistes lui parlent ?", s'est demandé Jean-Noël Tassez, ajoute Reuters.
Un élément à ajouter à notre (épais) dossier Yves Bertrand, boules puantes en tous genres.
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