Un journaliste de Libération interpellé
Libération.fr évoque les mésaventures de Vittorio de Filippis "journaliste économique, membre de la direction du journal, PDG et directeur de la publication du journal de mai à décembre 2006" qui "vient de passer plusieurs heures, d’abord au commissariat de police du Raincy (Seine-Saint-Denis), la commune où il réside, et plus tard dans la matinée de ce vendredi au tribunal de grande instance de Paris."
«J’ai été réveillé vers 6h40 ce matin par des coups frappés sur la porte d’entrée de ma maison, raconte-t-il. Je
suis descendu ouvrir et me suis trouvé face à trois policiers" De Filippis est emmené au commissariat puis transféré au Tribunal de
Grande Instance (TGI). Là, il est fouillé et totalement dénudé
deux fois de suite, avant d'être interrogé par une juge qui se serait
énervée face à son refus de s'exprimer en dehors de la présence d'un
avocat. Il sera finalement libéré, le même jour, ce vendredi 28 novembre
à 11 h 30.
Tout ceci serait lié à des plaintes en diffamation déposées par Xavier Niel (fondateur et pdg de Free) contre des articles publiés dans Libération. Selon Libération "Xavier Niel et la société Free ont été déboutés systématiquement, lors de procès qui se sont tenus au deuxième trimestre 2008. A chaque fois, ils ont en plus été condamnés à verser des dommages et intérêts à Libération pour procédures abusives." La Société civile des personnels de Libération (SCPL, actionnaire du journal) dénonce, dans un communiqué, «ces méthodes inadmissibles».Libération.fr conclut en indquant que "Laurent Joffrin, PDG du journal et directeur de la rédaction, s'exprimera demain samedi dans la page consacrée par le quotidien à cette arrestation, sans précédent dans les annales judiciaires." |
Lire aussi la chronique "Making of" de Daniel Schneidermann, "Filippis, Niel, Libé, Free et nous"
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