Bombay : la presse critique les autorités
Brève

Bombay : la presse critique les autorités

La presse indienne critique, vendredi 28 novembre, le manque de préparation et la lenteur de la réaction des autorités du pays.

"La nation attend" titre l'Indian Express avec une photo du symbole de Bombay, l'hôtel Taj Mahal, propriété du principal groupe industriel indien, (contrôlé par la famille Tata, qui annoncé que l'hôtel serait reconstruit à l'identique).




L'éditorial de l'Indian Express (colonne de droite, titré
"Notre cauchemar doit nous réveiller") est particulièrement sévère pour les deux grands partis indiens qui n'ont rien fait contre le terrorisme depuis cinq ans, dit le journal. Il épingle aussi l'actuel ministre de l'Intérieur qui a cru bon de détailler, en direct à la télévision, les mesures prises, allant jusqu'à donner le nombre de commandos prêts à intervenir dans la nuit.

Ceci alors que les terroristes voyaient la télévision dans les hotels qu'ils occupaient.

Indian Express vendredi 28 novembre 2008 picto

Le Mumbai Mirror (ci-dessous à gauche) fait sa Une avec la photo d'un des canots pneumatiques utilisés par les terroristes qui seraient, selon un témoin, venus par la mer. Les terroristes auraient utilisé le Kuber 2302, un bateau de pêche indien, pour arriver à Bombay. Le propriétaire du bateau, qui avait disparu depuis le 13 novembre, est interrogé pour savoir s'il a été menacé et détourné, ou bien s'il a été payé pour transporter les terroristes.

The Times of India (plus de 2 millions d'exemplaires) explique (ci-dessous à droite) que le bateau de pêche a été arraisonné par la marine indienne mercredi soir. Les militaires ont trouvé à bord, un téléphone satellite qui aurait servi à téléphoner à Karachi (Pakistan) juste avant le début des attentats.



"Démoralisés, ils ne se demandent même pas pourquoi les services de renseignement ont échoué" titre l'un des articles du Mumbai Mirror qui explique que les responsables de l'état du Maharashtra (où se trouve Bombay) ont été pris par surprise, avant de se décider à faire intervenir l'armée mercredi soir vers 23 h. Ils ont ensuite demandé l'intervention des commandos des forces spéciales indiennes du NSG (National Security Guards).

L'avion qui devait emmener les 200 commandos de New Delhi, la capitale de l''Inde, vers Bombay était prêt à partir à minuit, dans la nuit de mercredi à jeudi. Mais il est resté plus d'une heure au sol, une personnalité politique souhaitant se joindre au voyage, ayant demandé à ce que l'avion l'attende. "Une fois arrivés à l'aéroport de Bombay, les commandos sont restés en attente jusqu'au matin", car il n'y avait pas véhicules pour les transporter en ville, où se déroulaient de violents combats.

picto Mumbay Mirror du vendredi 28 novembre 2008

Le Times of India consacre une douzaine de pages aux attentats. Le quotidien explique que des informations précises évoquant des menaces contre l'hotel Taj Mahal avaient amené, il y a quelques mois, au renforcement de la sécurité du palace, et qu'on avait même évoqué une attaque par la mer. Puis les mesures de sécurité ont été levées.

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