Jean-Marc Rouillan est de retour en prison. Le cofondateur du groupe terroriste d'extrême gauche Action Directe a vu sa semi-liberté révoquée par la justice hier.

Les trois juges du tribunal d'application des peines de Marseille "ont estimé sans motivation qu'il y avait lieu à révoquer la semi-liberté", a déclaré l'avocat de Rouillan.

Les magistrats ont suivi le parquet de Paris qui avait réclamé l'incarcération à temps plein de M. Rouillan, jugeant qu'il avait enfreint l'obligation de ne pas commenter publiquement les infractions pour lesquelles il a été condamné. C'est la conséquence de son interview controversée à L'Express, publiée le 2 octobre.

L'avocat a précisé que son client était "très surpris" car "il ne s'attendait pas du tout à retourner en prison pour son interview", d'autant que le rapport du Service pénitentiaire d'insertion et de probation qui suit M. Rouillan "était favorable au maintien du régime de semi-liberté".