AIG : palace après le sauvetage
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AIG : palace après le sauvetage

Le géant américain de l'asurance, AIG a été sauvé du naufrage, le 16 septembre avec une garantie de l'état fédéral allant jusqu'à 85 milliards de dollars (voir les Unes de la presse américaine du 17 septembre sélectionnées par @si), L'équipe dirigeante s'est retrouvée, le 22 septembre, en séminaire dans un palace californien, le St Regis Monarch Beach, situé entre Los Angeles et San Diego, au milieu d'un domaine privé qui surplombe la mer, avec plage, trois piscines et golf.

Moins d'une semaine après le sauvetage in extrémis de leur entreprise qui était au bord de la faillite, 70 personnes de l'état major d'AIG ont donc partagé un séjour de rêve qui a coûté 443 343 $. Les repas revenant à eux seuls à 147 000 $, l'accès au golf à 7 000 $, le spa à 23 380 $.

Le Washington Post explique que c'est un élu californien, Henry A. Waxman président du House Committee on Oversight and Government Reform, qui a raconté l'affaire en détail, facture à l'appui. C'était hier, au cours d'une réunion de cette commission parlementaire : "Hearing on the Causes and Effects of the AIG Bailout". Les pièces présentées, dont la facture du palace (AIG St. Regis Expenses), sont disponibles en téléchargement sur cette page du site de la commission.

Le site officiel du House Committee on Oversight and Government Reform propose les documents picto

On apprend, par la même occasion, que le patron d'un des branches d'AIG, Joseph Cassano, dont les investissements ont failli couler AIG, a quitté la société en février 2008, mais qu'il est toujours rétribué, par AIG, comme conseiller, à 1 million $/mois. L'ancien Chief Executive d'AIG, Martin J. Sullivan a touché 5 millions $ de prime de performance, en 2008, alors qu'AIG avait déja perdu 5 milliards $ au dernier trimestre 2007. Il a demandé qu'on ne tienne pas compte de ces pertes, pour éviter la suppression de son bonus, et le conseil d'administration a accepté. Sullivan a déclaré, devant les parlementaires, qu'il n'avait rien à se reprocher, qu'il "avait donné sa vie à AIG, et qu'il avait le coeur brisé de voir le résultat."

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