Cinq minutes de rigolade avec mon pote François (Fillon)
Brève

Cinq minutes de rigolade avec mon pote François (Fillon)

Ce qui est bien, dans le nouveau paysage, c'est qu'on a de nouveaux amis.

Tous les nouveaux camarades de manif, qu'on s'est faits dimanche. Avec trois millions de potes, il va falloir sérieusement gérer ses amis Facebook. Tiens, au hasard, ce matin, j'entends mon nouveau camarade François Fillon, sur France Inter, répondant à mon vieux pote Patrick Cohen. François, vous le connaissez. En temps normal, on ne peut pas dire que ce soit le joyeux drille. Et là, ce matin, dans sa défense de Charlie, déchainé : "Les valeurs que défend Charlie Hebdo : la tolérance, le pardon, la miséricorde, la charité". Je cite. Ouaf. Alors là, François, chapeau. Jamais je n'aurais cru que tu arrives à te reconvertir aussi vite dans la déconne. On n'a pas fini de rire.

C'est comme ce que tu proposes, François, au nom de la défense de ces "valeurs de Charlie Hebdo" : que le Renseignement puisse désormais avoir accès aux "contenus d'Internet", et pas seulement aux métadonnées. Bon. Personnellement, je n'ai rien contre. Si les copains de la DCRI veulent lire mes mails, si ça leur chante, je coopère. Sous réserve de vérification, en dehors de quelques vannes nulles, et du quota réglementaire de passages torrides, je ne vois pas ce qu'ils auront à trouver. Mais tu te laisses un peu emporter. De ce que j'entends partout, ils croulent déjà sous les données, les potes de la DCRI, ils croulent tellement qu'ils ne savent pas comment les exploiter, les données. Tu es bien sûr que c'est un cadeau à leur faire ?

Je plaisante, mais c'est parce qu'il faut bien dire quelque chose. Parvenir à se situer, toujours la même affaire. Cette couverture, par exemple.

La couverture du journal à trois millions d'exemplaires, dont la France entière va acheter dix exemplaires collector demain matin en espérant les revendre avec pluvalue au Bon Coin dans dix ans pour soutenir la cause. Premier réflexe : ah oui, bon, on l'a déjà vue cent fois, elle aurait déjà pu se trouver cent fois dans les couvertures auxquelles on a échappé cette semaine, ricane en nous le démon. Mais aussitôt, l'ange : comment ? N'as tu pas honte de ta tiédeur ? As-tu déjà oublié le prix de sang, qui a été payé la semaine dernière pour ces crobards pourris ? Mesures-tu bien le risque que prennent les survivants de l'équipe, mais aussi ceux qui les aident, les camarades de Libé ? Et dans une très moindre mesure, tous ceux qui la publient (la preuve, il parait que CNN la floute) ? Ah oui. Non non, je n'oublie pas. D'ailleurs la revoilà; Oui, deux fois, pour faire une moyenne avec les flouteurs. C'est ma contribution. On n'a pas fini de rire.

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