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JNR : comment filmer l'extrême-droite radicale

La rédaction

06 juin 2013 Maj: 06 juin 2013

Qu'est-ce que le mouvement des Jeunesses nationalistes révolutionnaires ?

Annonçant l'agression de Clément Méric, le secrétaire national du Parti de Gauche, Alexis Corbière, a indiqué que le jeune homme de 19 ans avait été "violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d’extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire)". Les JNR ? Nous en avions parlé lors de notre émission sur l'extrême-droite. Un documentaire de Canal+, diffusé en septembre 2012, avait notamment suivi le fondateur des JNR, Serge Ayoub, qui assurait, face caméra, que la violence était un moyen d'expression.

Sur notre plateau, Stéphane Munka, journaliste auteur d'un documentaire sur les skinheads, expliquait que les JNR étaient très peu nombreux. C'est un "groupuscule de 80 à 90 personnes" situé à l'extrême droite du Front national, dit-il dans un premier temps avant de préciser : "Serge Ayoub et sa garde prétorienne ne sont que dix-sept ou dix-huit, ils n'entraînent qu'une quarantaine de personnes". A propos de ce type de groupuscule, il expliquait que "ces leaders se font remarquer des médias pour la bonne et simple raison qu'ils endossent les oripeaux nazis. Un leader, dans ces milieux là, c'est quelqu'un qui joue avec l'idéologie nazie".

Regardez l'extrait de notre émission picto

Interrogé sur France info, Serge Ayoub a démenti que des membres des JNR soient impliqués dans cette agression dont il donne une toute autre version en affirmant que "les agresseurs étaient les jeunes d'extrême-gauche qui ont attendu dans un véritable guet-apens trois jeunes hommes qui avaient le malheur d'avoir des cheveux trop courts ou un blouson d'une mauvaise marque". De son côté, le Parti de Gauche a lancé un appel à une manifestation ce jeudi 6 juin à Paris pour exiger la dissolution des groupuscules d'extrême-droite.

L'occasion de revoir l'intégralité de notre émission sur ces groupes d'extrême droite et de lire la chronique de Daniel Schneidermann à propos de l'agression : "Choisir ses mots, choisir son camp".