Fête de la musique : Lumbroso enflamme Marseille
Brève

Fête de la musique : Lumbroso enflamme Marseille

Tensions entre France 2 et la société de Daniela Lumbroso, choisie pour produire, à Marseille, une émission spéciale à l'occasion de la Fête de la Musique, le 21 juin prochain. En demandant des subventions aux collectivités locales, Lumbroso s'attire des critiques. Du coup, France 2 ouvre son parapluie et tape du poing sur la table.

France 2 a choisi le Vieux Port, comme cadre de son émission spéciale Fête de la Musique, qui sera diffusée depuis Marseille, le 21 juin prochain. Après Nagui en 2012 à Carcassonne, c'est Degel Prod, la société de Daniela Lumbroso qui a gagné l'appel d'offres lancé par France 2 qui lui verserait 900 000 euros (selon La Provence) pour organiser ce grand concert gratuit diffusé en direct. Mais Lumbroso a aussi demandé des subventions aux collectivités locales.

La Provence évoque la polémique sur ce thème lors de la séance du conseil municipal lundi soir : "la socialiste Nathalie Pigamo, a même pris de court les élus de son camp, fustigeant la position de la majorité de vouloir faire payer aux Marseillais 150 000 € pour contribuer à la manifestation. Voilà un rapport de la honte. On a reçu la convention uniquement vendredi et elle est remplie de non-dit. Quelles justifications pour ces 150 000 € obscurs ?".

Un autre élu PS, Patrick Mennucci "a saisi par écrit Olivier Schrameck, président du CSA, car pour lui, c’est anormal qu’une société qui a gagné un marché pour produire une émission sollicite la ville pour payer des artistes, les restaurants, les hôtels, les transports des artistes et les techniciens, ce qui théoriquement est inclus dans sa prestation", ajoute le quotidien en citant Mennucci.

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Dans une interview à paraître demain dans La Provence, Philippe Vilamitjana, directeur des programmes de France 2 temporise. "Je veillerai à ce que les accords entre le producteur et ses partenaires soient compatibles avec la règle et les usages. Si des aspects ne sont pas compatibles avec la réglementation, nous ne l'accepterons pas".

Lumbroso aurait plutôt demandé 200 000 euros, selon Maurice Di Nocera, conseiller municipal en charge de ce type d'évènement à la mairie de Marseille. 150 000 ou 200 000 peu importe finalement: selon les défenseurs du projet, ces subventions municipales sont une pratique courante. Et Lumbroso devait aussi diffuser des images fournies par la mairie. Problème, samedi dernier, interrogé par La Provence, Nagui qui avait été chargé, avec sa société Air Prod, de l'émission de France 2 de la Fête de la Musique 2012 à Carcassonne a fermement démenti."Nous avons produit l'année dernière 4 heures de live en direct de Carcassonne avec un financement de France Télévisions de 680 000 euros hors technique vidéo. Nous n'avons demandé aucune subvention à la Ville de Carcassonne, explique Nagui. À aucun moment, il n'y a eu d'échanges de factures ni d'argent ! Je ne veux pas qu'on raconte des craques sur ma pomme ! (...) En plus, on ne peut pas demander à une mairie des images alors que France 2 alloue un budget à une société de production pour qu'elle fasse tout".

Les subventions sont un sujet délicat à Marseille. La mairie de Jean-Claude Gaudin avait débloqué 400 000 euros pour un concert payant qui devait être animé le 23 juin à Marseille par le DJ David Guetta. Un montant qui avait choqué et provoqué le lancement d'une pétition. Face au tapage, la mairie et Guetta ont reculé : le concert a été annulé.

Ce n'est pas la première fois que Lumbroso a des problèmes de subventions. En avril 2010, elle avait provoqué des démissions au sein du CNC après avoir redéposé, malgré un premier refus, une demande de subventions pour son émission Chabada (France 3). Quelques mois plus tard, elle s'était plainte de ne pas avoir bénéficié de ces subventions, pourtant accordées à Nagui pour Taratata.

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