Peillon / vacances : explications de l'AFP
Brève

Peillon / vacances : explications de l'AFP

C'est donc officiel : "@rrêt sur images raconte n'importe quoi". C'est ce qu'on peut lire sur twitter à la suite de la publication de notre article sur les propos de Vincent Peillon sur les vacances d'été, propos extirpés par BFM et (trop ?) rapidement relayés par l'AFP. Des journalistes de l'AFP ont protesté contre notre mise en cause de l'agence dans cette affaire. Principal grief : on aurait dû appeler l'agence avant. Alors on les a appelés.

Quatre questions, un urgent et une belle polémique : en répétant ce qu'il avait écrit page 78 dans son livre à propos du projet de réduction des vacances scolaires d'été à six semaines, Vincent Peillon ne devait pas imaginer un tel pataquès. Comme nous l'avons raconté dans notre article, c'est bien un urgent de l'AFP qui a déclenché la polémique, après une séquence où les journalistes de BFM cherchent à tout prix la phrase choc en relançant le ministre qui avait pourtant déjà répondu. Une longue séquence qui ne donne pas du tout la même impression que la vidéo de 13 secondes mise en ligne par BFMTV.com.

Un bel exemple de buzz fabriqué par BFMTV et diffusé, sans prise de distance, par l'AFP, obligée de publier une nouvelle dépêche en fin d'émission quand Peillon renvoie cette réforme à 2015.

C'est peu dire que notre article a déplu certains. Surtout du côté de l'AFP. Le journaliste en charge des réseaux sociaux à l'AFP est, par exemple, monté au front sur twitter :


Une autre journaliste AFP a également protesté :



Le chroniqueur du Grand journal, Vincent Glad, a même tenté un "tweet clash" en prenant la défense... de BFM :

Alors, @si raconte-t-il vraiment n'importe quoi ? Joint (au téléphone) par @si, Grégoire Lemarchand, qui tient à nous préciser que ce n'est pas la position officielle de l'AFP, s'explique sur ses tweets : "J'étais un peu énervé. Vous laissez entendre qu'on a une entente avec BFM, qu'on est complices". Et donc, on écrit n'importe quoi ? "Oui, j'exagère, reconnaît Lemarchand. Mais vous auriez dû appeler", explique-t-il. Avant de conclure : "Il n'y pas mort d'homme, vous n'êtes pas des hackers syriens". On confirme.

"il n'avait jamais été aussi précis publiquement" (journaliste AFP)

Muni de cette recommandation, on appelle donc la journaliste, auteure de l'Urgent. Il s'agit de Sophie Huet, responsable des informations générales à l'AFP. "Vous mettez gravement en cause l'AFP, vous n'avez pas pris la précaution de nous appeler. J'étais extrêmement surprise", attaque d'emblée Huet.

Pourquoi avoir fait un urgent ? "On a décidé d'en faire une alerte car il n'avait jamais été aussi précis publiquement sur le nombre de zones et la durée. C'est un sujet extrêmement sensible qui intéresse les parents, les professionnels du tourisme. A aucun moment, l'AFP n'a eu en tête l'idée de piéger les gens".

Jamais aussi précis publiquement ? Ce n'est pas la première fois que Peillon évoque le sujet. Le 5 septembre, au micro de Jean-Jacques Bourdin, déjà sur BFM TV, à la remarque du journaliste face à la longue durée des vacances d'été, Peillon confirme : "C'est un grand problème français, on n'a pas assez de jours de classe". Il affirme ne "pas être défavorable à l'allongement d'une ou de deux semaines de l'année scolaire". Et faut-il faire un zonage des vacances d'été ? "C'est un des sujets qui est dans la discussion. Car si vous voulez que l'été soit plus court, sans pénaliser trop fortement l'industrie touristique, ils demandent un zonage l'été qui n'existe pas. Cette discussion est en cours, elle n'est pas du tout irrationnelle", répondait Peillon. Ce serait une bonne solution ? insiste Bourdin. "Vous n'aurez pas les réponses de la concertation et vous n'aurez pas le projet de loi ce matin. Si vous me demandez si j'examine ça avec sérieux et intérêt, je vous réponds oui. Je n'ai pas trouvé cette proposition sotte". Six mois plus tard, d'après la journaliste de BFM, dans son livre "Refondons l'école", publié ce mois-ci, Peillon a indiqué (page 78, selon la journaliste de BFM qui l'interroge) être favorable à une durée de six semaines de vacances d'été en deux zones.

Pour vous faire une idée sur la séquence Peillon, notre artice est ici.

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