La Repubblica il aurait contribué à décourager Benoit XVI, trop fatigué pour faire face à un nouveau scandale, après celui des prêtres pédophiles. Le document ferait partie des raisons qui l'ont poussé à démissionner. Mais le journal ne donne pas d'éléments justifiant cette hypothèse.

"Un lobby gay au sein de la Curie. Le Vatican sous le choc", titre le quotidien La Repubblica.

La version en ligne de l'article est titrée "Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière la renonciation de Benoît XVI" mais l'article n'apporte aucun élément prouvant qu'il y a un lien de cause à effet, entre le rapport de 2 volumes de 300 pages remis au pape et son départ volontaire.

Le journal évoque, en effet, un rapport (non public) rédigé à la demande de Benoit XVI qui lui aurait été remis mi-décembre 2012, par trois cardinaux en retraite, Juliàn Herranz, Jozef Tomko et Salvatore De Giorgi.

Ce rapport faisait suite aux fuites de documents officiels dans l'affaire dite "Vatileaks" à laquelle le majordome du pape a été mêlé. Le rapport indiquerait que certains prélats du Vatican auraient subi un chantage en raison de leur homosexualité.

Le pape, lui-même, avait fait allusion à certaines dérives au sein de l'Eglise dans un discours du 11 octobre dernier où il avait parlé de "mauvais poissons". C'était deux jours après avoir rencontré le cardinal Herranz pour lui demander d'enquêter. Depuis le pape aurait été mis chaque semaine au courant du développement de cette enquête.

Toutefois, ce rapport ne serait pas le seul à avoir incité Benoit XVI à abandonner sa charge. En effet, le pape aurait décidé de démissionner en mars 2012 après un voyage au Mexique où il avait fait une chute sans gravité. Il en aurait même d'ailleurs informé son secrétaire particulier et le numéro 2 du Vatican. C'est du moins la thèse avancée par La Stampa le 13 février dernier.

De son côté, le porte-parole du Vatican a indiqué qu'il ne ferait pas de commentaires tout en soulignant qu'il y a avait des erreurs dans l'article de La Repubblica, sans préciser lesquelles ni même démentir quoi que ce soit.