Paradis fiscaux et fraudeurs GB : vaste enquête du Guardian
et à l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) basé aux USA.
"Révélation : comment des investisseurs secrets achètent Londres", titre le Guardian de ce mardi, après une longue enquête qui rassemblé des journalistes du Guardian, de la BBC, avec l'aide du réseau de l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ).
Les journalistes ont fouillé d'énormes bases de données, passant au crible des informations sur des centaines de milliers de sociétés baséees dans des paradis fiscaux, et sont bien sûr allés sur place enquêter sur place et interroger des sources fiables.
Le quotidien estime que 100 000 acheteurs de sociétés d'immobilier, allant de bureaux valant des millions d'euros à Londres jusqu'à un petit hôtel au fond du pays, sont enregistrées dans les seules Iles Vierges britanniques depuis 1999.
"Les directeurs fantômes" titrait le quotidien britannique hier lundi avec les photos de de 4 des 28 personnes qui seraient les prête-noms de ... 21 500 sociétés.
Des personnes qui "jouent un rôle clé en gardant secrètes des centaines de milliers de transactions commerciales, en vendant leurs noms pour qu'il soit utilisé sur des papiers officiels de sociétés basées dans des endroits louches dans le monde entier. Ce n'est pas illégal en Grande-Bretagne (...), les sociétés sont enregistrées de manière anonyme dans les Iles Vierges britanniques (British Virgin islands, BVI, aux Antilles)".
Les journalistes qui ont réalisé l'enquête donnent l'exemple de Sarah et Edward Petre-Mears, installés sur l'ile de Nevis dans les Caraïbes : leur nom apparaît à la tête de plus de 2 000 sociétés.
"La femme qui dirige 1 200 sociétés depuis un rocher antillais" titre la double page d'enquête publiée hier dans le Guardian. Un reporter s'est bien entendu rendu sur place.
"Un pâté d'immeubles, plusieurs propriétaires secrets", titre le site de l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) basé à Washington qui rassemble des journalistes répartis dans 60 pays, et reprend les articles publiés dans le Guardian britannique.
Sur la chaîne BBC1, dans l'émission Panorama, un journaliste se fait passer pour un investisseur souhaitant échapper au fisc britannique, et se voit expliquer par un intermédiaire que les prête-noms "ne savent même pas qu'ils sont directeurs, ils sont juste payés".
Un élément supplémentaire pour notre dossier Evasion fiscale, ces milliards oubliés
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