Deux journalistes TV grecs suspendus (Guardian)
Brève

Deux journalistes TV grecs suspendus (Guardian)

Deux journalistes de la télévision publique grecque ont été immédiatement suspendus après avoir évoqué dans leur émission en direct des accusations de tortures contre le ministre de l'Intérieur. Ces accusations ont été portées par des manifestants contre la police et mentionnées dans un article d'un quotidien britannique.

Kostas Arvanitis et Marilena Katsimi se sont vus demander lundi 29 octobre, une transcription de leur dialogue dans leur émission matinale du jour diffusée sur NET, une chaîne du groupe de radio télévision publique Ellinikí Radiofonía Tileórasi (ERT).

L'émission est un dialogue à batons rompus sur l'actualité. Pendant l'émission de lundi, Katsimi signale que le ministre de l'Intérieur Dendias menace de porter plainte contre le Guardian. Arvanitis lui demande si le ministre va démissionner face aux preuves de mauvais traitement, Katsimi répond qu'elle ne le pense pas.

Puis on leur a annoncé qu'ils étaient suspendus et que deux autres journalistes présenteraient l'émission, comme le raconte le Guardian.

Kostas Arvanitis et Marilena Katsimi

Arvanitis et Katsimi avaient évoqué le fait qu'une quinzaine de personnes qui affrontaient des militants d'extrême-droite disent avoir été torturées après avoir été arrêtées comme l'a écrit le quotidien britannique The Guardian.

Une centaine de personnes circulaient à moto et distribuaient des tracts à Athènes. Selon le Guardian, le début de cette manifestation rencontre deux ou trois personnes portant des tee-shirts du groupe d'extrême-droite Aube Dorée. Une bagarre éclate. Des habitants du quartier se trouvent mêlés aux affrontements. La police intervient et interpelle un certain nombre de manifestants.

Brûlés avec un briquet

Parmi les personnes interpellées, une quinzaine déclarent avoir été torturées au siège de la police. Elles disent avoir été battues et dénudées. On les aurait empêchées de dormir toute la nuit avec des lampes et des lasers. Certaines auraient été brûlées sur les bras avec un briquet, tandis que des policiers les photographiaient et menaçaient de donner leur nom et adresse aux militants d'Aube Dorée, connus, par ailleurs, pour leurs actions violentes.

Cette supension intervient trois jours seulement après l'arrestation du rédacteur en chef de la revue greque Hot Doc qui avait publié une liste de Grecs possédant des comptes en Suisse. Il avait été relâché dans la journée. Il fait l'objet de poursuites.

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