Sur la page de une du Canard Enchaîné de cette semaine, cette sympathique image issue du plafond de la chapelle Sixtine sise au Vatican à Rome et peinturlurée par Michel-Ange entre 1508 et 1512 à la demande du pape Jules II :

"C'est du joli ! s'exclame le Canard. Plus fort que les fesses du prophète Mahomet dans « Charlie Hebdo », voici que des boutefeux irresponsables exhibent l'arrière-train divin." Et le Canard, de continuer sur ce mode ironique pour finir sur un jeu de mots à propos du "miracle de la Sainte Fesse" (allusion à celiui de la Sainte Face, précision que nous mentionnons à l'attention des mécréants fréquentant ces lieux ; le titreAnus Dei étant, quant à lui, une référence à Agnus Dei, l'Agneau de Dieu).

Ce dessin de Luz, publié dans le Charlie Hebdo dumercredi 19 septembre, est une référence au Mépris tourné par Jean-Luc Godard en 1963 avec Brigitte Bardot et Michel Piccoli :

Extrait du dialogue de la scène cul-te :
"Tu vois mon derrière dans la glace ?
— Oui.
— Tu les trouves jolies, mes fesses ?
— Oui. Très."

Et voici la scène :

Mais revenons au fondement de Dieu, et à ceux de la religion…

Cette vision de l'arrière-train divin figure au plafond de la chapelle Sixtine, donc. Au-dessous, si l'on peut dire, de la création d'Adam par Dieu (entre les deux est illustrée la séparation de la terre et de l'eau) :

Dieu est représenté deux fois. À droite, il crée le soleil et la lune. Sa dextre engendre l'astre lumineux, alors que sa senestre engendre la lune :

À gauche nous voyons Dieu encore, de dos. La lune à l'air. De sa main droite, il engendre les plantes sur la Terre. Nous assistons à un double mouvement de caméra : Dieu s'avançant vers nous, et s'éloignant en même temps. On voit par là que Michel-Ange n'était pas manchot question mise en scène. Ça vaut bien un Godard.

Merci à alain b. qui m'a montré ce popotin divin à la une du Canard.

L'occasion de lire ma chronique intitulée Le bon vieux temps ressuscité des lunettes à rayons X, où il est question de celles qui permettent de voir les fesses.