USA : Murdoch (et le Wall Street Journal) contre le candidat Romney
Un long éditorial cinglant du Wall Street Journal souligne que "sa campagne est confuse en plus d'être politiquement idiote" en évoquant "la dernière erreur en date" du candidat républicain : "Si Mitt Romney échoue dans sa course à la Maison Blanche, une des clés sera sans doute sa décision de donner l'absolution au Président Obama alors qu'il augmente les impôts sur les classes moyennes." L'édito fait référence à une récente phrase d'un des principaux conseillers de Romney, qui a assuré que le candidat républicain partageait la position d'Obama dans le débat corsé sur la réforme de santé voulue par Obama. Cette réforme comprend notamment la souscription obligatoire d'une assurance-santé par les Américains, sous peine d'amende. Les Républicains assurent que cette amende est en fait un impôt déguisé. Romney ne serait donc pas d'accord avec cet argument. "Mr Romney avait promis aux Républicains qu'il était le mieux placé pour faire le procès d'Obama qu'il essaie désépérement de battre. Jusqu'à présent, Mr Romney les laisse tomber et les déçoit", conclut le Wall Street Journal. Wall Street Journal vendredi 6 juillet 2012 |
"L'équipe de Romney est furieuse contre moi ! Bien sûr que je veux qu'il gagne, qu'il nous sauve du socialisme etc.. mais il devrait écouter les bons conseils et s'y tenir !" écrivait Murdoch le 2 juillet, sur son compte Twitter, pour expliquer ses critiques précédentes et répétitives du comportement du candidat républicain.
"Quand Romney va-t-il devenir un challenger ? Il semble tout le temps en retrait" écrivait, par exemple Murdoch, le 24 juin. "Rencontré Romney la semaine dernière. Les pros de Chicago seront difficiles à battre à moins qu'il ne vire ses vieux amis de son équipe, et engage de vrais pros. Je doute qu'il le fasse" ajoutait Murdoch le 1er juillet, en faisant allusion à Barack Obama qui vient de Chicago.
L'influence de Murdoch sur la politique américaine n'a rien à voir avec la position dominante et incontournable qu'il a occupé jusqu'à présent en Grande-Bretagne où il a été toujours courtisé par les différents Premiers ministres qu'ils soient travaillistes ou conservateurs (et où une commission d'enquête examine ses liens avec le pouvoir).,
Mais le Wall Street Journal est "le" quotidien américain du monde des affaires, et un éditorial comme celui qui est publié aujourd'hui ne fait pas du tout l'affaire de Romney, en semant le doute aussi bien dans son équipe que dans l'esprit des businessmen qui le soutiennent, ou seraient tentés de le faire.
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