Pas d'interview en prison : la Suisse condamnée
Le 12 août 2004, explique l'arrêté de la cour de Strasbourg, la Société suisse de radiodiffusion et télévision "demanda l’autorisation d’accéder au centre pénitentiaire de Hindelbank (canton de Berne) afin d’y filmer A., une détenue purgeant une peine d’emprisonnement pour meurtre. Elle souhaitait diffuser son interview dans l’émission Rundschau - émission hebdomadaire traitant de sujets politiques et économiques, l’un des programmes les plus anciens de la télévision suisse - consacrée au procès d’une autre personne accusée dans la même affaire. La société requérante avançait qu’une interview de A., qui avait donné son accord, était un sujet d’intérêt public étant donné que son cas continuait, même après sa condamnation, à être évoqué dans les médias.» |
La prison puis la justice suisse n'ont pas accordé d'autorisation de tournage : "Sa demande fut rejetée par le centre pénitentiaire, pour des motifs tenant au maintien du calme, de l’ordre et de la sécurité dans l’établissement ainsi qu’à l’égalité de traitement entre les détenues. Le 1er juillet 2005, le tribunal administratif du canton de Berne rejeta le recours de la société requérante". La SSR s'est donc tournée vers la cour de Strasbourg le 14 août 2006, en "invoquant l’article 10 (liberté d’expression et d’information)".
La SSR vient d'obtenir gain de cause, mais l'arrêt n'est pas définitif, les autorités suisses ont trois mois pour faire appel.
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