"Les pourparlers de Camp David ont été l'occasion de la première rencontre des leaders mondiaux avec Hollande, dont le style conciliant et discret tranche brutalement avec celui de l'impulsif Nicolas Sarkozy", constate l'agence Reuters, qui affirme en titre que "M. Normal" s'est "distingué". L'agence souligne qu'il a su éviter le clash avec l'OTAN, mais aussi qu'il devra "transformer sa rhétorique en faveur de la croissance en une politique économique concrète".

Le plan de Hollande pour quitter l'Afghanistan a été le point le plus délicat du sommet dit l'agence AP. "Le gouvernement allemand avait critiqué vertement les projets français, Angela Merkel soutenant le principe de l'unité : tous ensemble en Afghanistan, tous dehors en même temps."

"Hollande a passé son premier test avec succès, mais des jours plus difficiles vont suivre", pronostique le britannique The Independent, en faisant allusion au prochain sommet des chefs de gouvernement de l'Union Européenne à Bruxelles.

"Sa première apparition sur la scène diplomatique internationale n'aurait pas pu se dérouler plus en douceur." Et il y avait de quoi s'inquiéter : "La plus grande négociation économique qu'ait jamais connu, avant celle-ci, Mr Hollande concernait la définition des priorités du département de la Corrèze." Le journal oublie les années de Hollande à la tête du PS...

"François Hollande est réfléchi, bavard et amusant, tout en sachant écouter, ajoute le quotidien britannique. C'est l'hôte idéal de ce genre de sommet mondial, qui sont des moments détendus durant lesquels aucune vraie décision opérationnelle n'est jamais prise."

"M. Obama et M. Sarkozy ont vécu une relation incroyablement productive et constructive", a déclaré, tout en langue de bois le conseiller national à la sécurité d'Obama cité par le New York Times. "Nous construirons le même genre de relation avec le président Hollande."