Economistes "sans parti pris" pour Sarkozy
"Ni de droite ni de gauche, la science économique aide à délibérer les choix, et elle a informé le nôtre : des deux candidats, Nicolas Sarkozy nous semble le mieux capable de prendre l'avenir à bras-le-corps." Qu'est-ce qui a convaincu ces économistes ? Le courage du président et de son gouvernement. "Depuis 2007, grâce à Nicolas Sarkozy et François Fillon, la réforme a cessé d'être un slogan vide comme elle l'a été trop longtemps par le passé" annoncent-ils dès la première ligne. Pourtant, s'ils égrènent les courageuses réformes du président-candidat, les économistes "ni de droite ni de gauche" n'oublient pas de revenir sur un bilan "en deça des plus hautes espérances". Et de déplorer que "la pédagogie des réformes ait été imparfaite".
Si la forme a pêché, sur le fond les réussites n'ont pas manqué selon les signataires de l'appel. La réforme des retraites, celle des universités, l'instauration du RSA, la réforme de la carte judiciaire sont autant de mesures positives à leurs yeux. Le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux permet une "modernisation du service public grâce à des fonctionnaires un peu moins nombreux mais mieux rémunérés", considèrent-ils. Ils citent même la loi Hadopi, "imparfaite mais préférable au statu quo". Sur le soutien aux entreprises le gouvernement obtient un satisfecit: "abolition de la taxe professionnelle, extension du crédit d'impôt recherche, assouplissement relatif du contrat de travail, investissements du grand emprunt, statut de l'autoentrepreneur, sans parler des abaissements de charges maintenus pour compenser l'effet destructeur des 35 heures".
Ces économistes font le choix de Nicolas Sarkozy dont le programme économique est bien plus "adapté" que celui de Hollande, lequel multiplie "les générosités en direction de ses clientèles - titulaires du smic, automobilistes, enseignants, fonctionnaires." La conclusion est sans appel : "Nicolas Sarkozy nous semble le mieux capable de prendre l'avenir à bras-le-corps".
A défaut de parti pris, certains des signataires ne sont cependant pas neutres. Difficile par exemple pour un Bernard Belloc, conseiller de Nicolas Sarkozy, de faire croire qu'il est parfaitement objectif. Sans parler de Dominique Roux: sans remettre en cause son absence de parti-pris, on peut noter qu'il est...le propre père de Valérie Pécresse.
L'occasion de retrouver la chronique de l'éconaute sur les conflits d'intérêts des économistes.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous