Présidentielle : photographes contrôlés (Libé)
"La campagne présidentielle est aussi une fabrique à images. «C’est un théâtre permanent. On est tributaires des scènes qu’on nous propose, explique (...) Sébastien Calvet, embarqué dans le "Hollandetour". De ce point de vue, on s’est américanisés.» A chaque coup, se joue une bataille entre la vigilance extrême des équipes des candidats, obligées de s’assurer du bon déroulement des déplacements, et les efforts incessants des photographes, condamnés à l’ingéniosité ou à la négociation, pour échapper à la com."
Libération souligne le dispositif mis en place et les contraintes : "Dans la plupart des meetings des gros candidats, il est impossible pour les photographes d’approcher des haies d’honneur ou de la scène. Ne serait-ce que pour ne pas être dans le champ des caméras officielles. Les boîtiers et les focales des cartes de presse sont maintenus à distance. «Ils veulent une image neutre, plate, du candidat sur le podium», dénoncent plusieurs reporters. Il arrive que certains se fassent passer pour des militants et utilisent leur smartphone pour contourner les interdictions. Au meeting de François Hollande au Bourget, le 22 janvier, les photographes étaient parqués à 36 mètres de la scène, avec interdiction de bouger. Ils ont menacé de déposer leurs appareils. Et obtenu gain de cause."
L'occasion de retrouver Sébastien Calver dans notre émission "Les candidats préfèrent-ils les photographes dociles ?"
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