"Buy european" : quand Sarkozy pompe sur Montebourg
Parmi la kyrielle d’annonces faites par Sarkozy lors de son grand meeting de Villepinte et qui regonfle le moral des troupes dixit l’Express, il en est une qui a dû faire bondir Arnaud Montebourg : le "Buy European Act" sur le modèle du "Buy American Act".
Selon la dépêche reprise notamment par le Figaro, Sarkozy a été ferme : "Le libre-échange, oui ! La concurrence déloyale non ! (…) La France demandera que l'Europe se dote d'un Buy European Act sur le modèle du Buy American Act" (…) "ainsi, bénéficieront de l'argent public européen, les entreprises qui produiront en Europe." Toujours selon la dépêche, Sarkozy a lancé un ultimatum : "Si dans les douze mois qui viennent aucun progrès sérieux sur l'exigence de la réciprocité avec nos principaux partenaires n'était enregistré, alors la France appliquera unilatéralement cette règle jusqu'à ce que les négociations aboutissent."
Notre président-candidat en est-il réduit à emprunter des idées au député de la Saône-et-Loire, candidat malheureux quoique bien loti à l’élection du candidat aux primaires socialistes ? En effet, dans son ouvrage Votez pour la démondialisation, Montebourg faisait cette proposition (page 67) : "Toutes les autres puissances admettent des protections. Les Américains, par exemple, via le Buy American Act, empêchent toute entreprise qui n’est pas installée aux États-Unis, et n’emploie pas des Américains, de se porter candidate à des marchés d’institutions publiques américaines. Cette loi oblige même les entreprises bénéficiant d’aides publiques à privilégier les fournisseurs américains. Scandale ? Non. Intérêt légitime d’une nation ou d’un groupe de nations." Un pompage scandaleux ?
A lire demain : le reportage de l’éconaute sur le tour de France des usines d'Arnaud Montebourg.
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