La presse financière anglo-saxonne soutient Sarkozy (Figaro.fr)
Alors que le candidat socialiste conserve une large avance dans les sondages, les journaux proches des marchés boursiers ne semblent toujours pas convaincus par le candidat socialiste. Lefigaro.fr a passé en revue les critiques émises par ces médias anglo-saxons, dans un article paru la semaine dernière. Pour le blog The Source, affilié au Wall Street Journal, Hollande est un homme "affable, poussé à s'amincir, teindre ses cheveux, et porter des costumes sombres pour se donner une image présidentiable". Toujours selon le même blog, Sarkozy s'est au contraire "assagi depuis le début de son mandat, forcé de devenir «moins abrasif»". Mais son expérience ferait défaut à Hollande : "En se basant sur les standards présidentiels, Hollande n'a pas fait grand-chose en politique", avance le blogueur. |
Dans un édito du Wall Street Journal qualifié de "brûlant" par Le Figaro, le journaliste Matthew Lynn explique que "la majeure partie de la carrière" du candidat socialiste "a été masquée par son ancienne partenaire glamour, Ségolène Royal". Pour le Financial Times, "Monsieur Hollande porte un poids. Il est connu comme étant le second choix du Parti socialiste et il serait resté en retrait si Dominique Strauss-Khan avait été disponible". Alors que pour The Economist, Nicolas Sarkozy est "un homme d'expérience , un formidable homme de campagne et un animal politique".
Principale source d'inquiétude de ces organes de presse, un programme trop daté et pas à même de répondre aux problèmes posés par la crise actuelle : "Il met en avant un programme d'emprunt et de dépenses à l'ancienne. La France vient juste de perdre son triple A. Mais il semble que personne ne l'ait encore dit à Hollande", s'alarme Matthew Lynne, relayé par Lefigaro.fr. Pour autant, les journalistes en question semblent être conscients du rejet qu'inspire actuellement Nicolas Sarozy à une large part de l'électorat Français : "Après cinq années décevantes, qui peut le croire?, écrit même The Economist. " Mais il reste selon eux le plus à même de relever les défis européens à venir, qui "testeraient le leadership d'un De Gaulle ou d'un Napoléon. Hollande ne joue pas dans la même catégorie", selon Lynn. Même argument pour The Economist, qui évoque un candidat "hautement inexpérimenté". Pour le Wall Street Journal, "une relation franco-allemande forte a été la clé du maintien en état de la zone euro. Ces deux là (François Hollande et Angela Merkel, ndlr) vont se détester"
On notera néanmoins qu'une bonne partie des articles choisis par Le Figaro ne sont pas de première fraîcheur. Max Colchester de The Source écrivait ainsi à la mi-octobre 2011. The Economist s'intéressait au duel Hollande-Sarkozy en novembre dernier. L'édito du FT date du mois dernier. Plus récents, les articles de Charlemagne (blogueur de The Economist) ou du Wall Street Journal remontent à quelques semaines. Il n'empêche que la plupart ont été publiés avant que François Hollande ne lance son opération séduction à l'encontre des marchés financiers britanniques, dont nous avions parlé ici.
(Jamel Benhassine)
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