Pots-de-vin allemands en Grèce (Süddeutsche Zeitung)
Comme on le sait, l'Allemagne traîne les pieds pour aider la Grèce, qui serait responsable de tous ses maux. Mais le Süddeutsche Zeitung rappelle que pendant que la Grèce s'enfonçait la crise, des sociétés allemandes ont tout fait pour profiter de la situation avec des contrats plus ou moins gonflés (pour des équipements dont certains se sont révélés défectueux), obtenus à coups de centaines de millions d'euros de pots-de-vin. Siemens a été accusée d'avoir versé des sommes considérables à l'administration depuis 1998, notamment à un ministre de la Défense et à un ministre de l'Intérieur, pour obtenir la fourniture d'un système de sécurité des Jeux Olympiques de 2004. On a parlé de Siemens-gate à l'époque. Déjà en janvier 2011, Georges Papandreou, alors Premier ministre avait demandé d'importantes compensations à Siemens, à la suite de la publication d'un rapport parlementaire qui estimait le préjudice... à 2 milliards d'euros. Les choses sont en cours d'amélioration : Siemens promet de grands chantiers, qui créeraient de nombreuses embauches dans le pays. Selon le quotidien allemand, la Grèce doit encore 150 millions à Siemens pour des contrats déjà exécutés, et pourrait se voir exonérée de 80 millions de dettes. Les 70 millions restants devraient être discutés devant un tribunal international d'arbitrage à Paris. |
"Les pots-de-vin versés en Grèce dans le cadre de la corruption se sont élevés en 2009 à près de 790 millions d'euros, soit 50 millions de plus qu'en 2008, selon une étude de la section grecque de l'ONG Transparency international", indiquait l'AFP dès 2010.
En mai 2011, la version anglophone du quotidien grec Kathimerini indiquait que "des Allemands admettent le versement de pots-de-vin pour des sous-marins".
Qu'il s'agisse de la construction du métro d'Athènes par la société Ferrostall, ou de la vente de sous-marins allemands U-214 à la Grèce, ou encore d'autobus Man AG ("une affaire qui avait coûté en 2009 son fauteuil de député au socialiste Christos Verelis, alors ministre des Transports"), des dizaines de millions d'euros ont été versés à des officiels grecs, assurait le quotidien.
Kathimerini 4 mai 2011
En 2009, "le tribunal constitutionnel allemand de Karlsruhe avait refusé l'extradition en Grèce de l'ex-numéro Un de Siemens-Grèce, Michalis Christoforakos".
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