Merkel, "ultime choix myope" de Sarkozy (Il Foglio)
"On ne voit pas encore très bien si la manœuvre de Nicolas Sarkozy tendant à se prévaloir, en campagne, du soutien public de la chancelière Merkel, muée ainsi en «grand électeur», va fonctionner ou non, écrit le journal. A ce stade, les sondages sont en faveur du candidat socialiste François Hollande, contredisant, fût-ce à titre temporaire, le bien fondé de la tactique électorale de Sarko. Mais du point de vue de la stratégie européenne de Paris, l’alliance paraît d’ores et déjà vouée à se révéler fatale. Sarko aurait pu faire front commun avec l’Italie, l’Espagne et bien d’autres pays de la zone euro pour soutenir un virage encore plus résolu des politiques de la BCE – qui aujourd’hui fait tout son possible, mais a les mains liées par le moralisme teuton. " |
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"Les industries françaises commencent à s’apercevoir de ce que signifie une monnaie unique sans entité politique pour la gouverner: le déficit commercial français a atteint en 2011 le record de 70 Md€, alors que Berlin affiche un record inverse, grâce en partie à la faiblesse relative de l’euro par rapport à l’évolution qu’aurait suivie un mark maintenu (dont on estime qu’il se serait apprécié de près de 50% en dix ans). Abandonner la gestion de l’euro à des relations intergouvernementales dominées par la loi du plus fort (Merkel aujourd’hui), fût-ce en contrepartie d’un soutien médiatique, pourrait se révéler l’ultime choix myope du président français."
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