Manifs Sénégal : appel à la prudence pour les journalistes
Le journal sénégalais Sud Quotidien alerte les professionnels de l'information : "Les journalistes commis pour la couverture de la présidentielle du 26 février doivent être «courageux, mais ni téméraires ni suicidaires. Il faut savoir faire la différence entre être téméraire, courageux ou suicidaire». C’est Diatou Cissé, la secrétaire générale du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), qui revient ainsi sur les attitudes à adopter par les reporters sur le terrain en période électorale. C’était lors d’une conférence de presse organisée hier, mercredi 1er février à son siège à Dakar. «Aucun article, aucun reportage ne vaut la vie. Le but est de ramener un article à la rédaction et non son corps à la morgue».Revenant sur le volet de la sécurité par rapport aux forces de sécurité, elle a indiqué que le Synpics reprochait aux forces de l’ordre, une agressivité gratuite et une propension à confisquer le matériel du reporter et de le détruire, la discourtoisie dans le propos parfois agressifs."
Par ailleurs, le quotidien titre sur les relations distendues entre Wade et la France, en titrant : "La France lâche Wade." "Cela ne fait plus l’ombre doute. La France ne veut plus voir le Président Wade à la tête du pays. Son ministre des Affaires Etrangères, Alain Jupé a fait hier, une sortie devant les députés français en exprimant le souhait de la France de voir organiser le passage de génération à la tête du Sénégal. Il soutient que «le message a été entendu à Dakar»." L'éditorial s'interroge : "La stratégie de la terreur est un paroxysme de l’affirmation de soi, intégralement négateur de l’existence d’autrui. D’où son rapport particulièrement étroit avec la mort infligée. Comme le notait H. Arendt, même l’emploi de la force publique signale un échec du pouvoir politique à fonctionner dans son cadre normatif. Combien de sénégalais devront-ils tomber encore comme des mouches sous les balles pour que l’ingérence devienne politiquement correcte. Autrement dit, faut-il qu’il y ait encore plus d’exactions policières et de morts pour que l’opinion internationale soit «autorisée» à mettre son grain de sel dans la sauce explosive qui mijote dans le pays depuis 2002 ?" Sud Quotidien jeudi 2 février 2012 |
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