Dans cette seconde vidéo, il semble que l'on assiste au même type de transaction, et pour le même appartement, que lors de la première vidéo. Kaltenbach y est filmé, toujours en caméra cachée, par son ex-adjoint. On entend cet ex-adjoint négocier un appartement pour un de ses proches, sans que l'on connaisse le montant de la transaction.

Le maire semble hésitant : "Je veux pas d'embrouille avec ton type, là, machin, je veux pas d'histoire, c'est pas du tout fiable." "Oh, attends, attends, tu rigoles", lui répond son adjoint, qui cherche donc apparemment à le coincer. Le maire : "Tu sais Momo, les types ils sont tous à l'affût, les types ils vont te filmer". Un peu après, le maire mentionne un certain Amine, sans préciser de qui il s'agit :"C'est un pote d'Amine, et c'est Amine qui va monter ça pour te piéger."

On entend ensuite des bruits de papier froissés, qui pourraient être des billets. Le maire : "C'est une situation dangereuse, hein". Mohamed : "Tiens, prends moi ça, débarrasse-moi s'il te plait. Puis il lui dit "compte-les, compte-les, Philippe". Le maire s'adresse ensuite à son directeur de cabinet Jean-Laurent Turbet, (selon le Figaro) : "Il faudrait reprendre le dossier et voir ce qu'on peut faire."

Ce vendredi matin, Kaltenbach avait organisé une conférence de presse pour répondre à ces accusations. "Je suis victime d'une manipulation, victime d'une manipulation montée de toutes pièces par un élu UMP, Monsieur Pemezec (maire du Plessis-Robinson, commune voisine, ndlr) et Monsieur Courroye semble jouer un jeu trouble", a affirmé l'élu socialiste. Il avait déjà réagi hier par un communiqué, estimant qu'il s’agissait "d’une mise en scène grossière et grotesque réalisée à partir de vidéos manipulées". Contacté par l'AFP, Philippe Courroye a souhaité ne faire "aucun commentaire" concernant les accusations de Kaltenbach. Philippe Pemezec était quant à lui injoignable à la mi-journée.

Une enquête préliminaire a été ouverte au printemps dernier par le procureur de Nanterre Philippe Courroye, saisi par Pemezec, qui entretient des relations conflictuelles avec Kaltenbach. Pemezec est-il à l'origine des vidéos ? Dans un communiqué diffusé sur son site le jeudi 26 janvier, il précise avoir eu connaissance "de plusieurs vidéos postées entre le 19 et le 24 janvier montrant le sénateur-maire socialiste de Clamart, Philippe Kaltenbach, percevant de l’argent". Il confirme avoir eu connaissance de l'existence de la vidéo quelques mois auparavant, sans dire si elle était en sa possession.

Confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), l'enquête doit permettre d'établir si Kaltenbach a monnayé l'attribution d'un logement social.

Le sénateur et maire PS est-il corrompu ? Retrouvez l'histoire de ces vidéos dans notre article...