Le feuilleton du Concordia continue de mobiliser les médias. Depuis plusieurs jours, c'est la menace de marée noire que représente le paquebot échoué au pied de l'île de Giglio qui est mise en avant. Mais cette menace est-elle exagérée ? L'info n'a bien sûr pas échappé aux télés Certes, le navire transporte du carburant pour faire tourner ses machines : il y a 2200 tonnes de fuel lourd, un produit pétrolier raffiné, épais et visqueux, dans ses réservoirs. Une société hollandaise spécialisée va commencer à le récupérer cette semaine. Il faudra le réchauffer pour pouvoir ensuite l'extraire du paquebot. Les opérations devraient durer environ trois semaines. |
Si le navire coule, et ses réservoirs se mettent à fuir, ce serait, en effet, une très mauvaise nouvelle pour l'île italienne, pour sa faune, sa flore sous-marine, et pour ses plages.
Mais il ne faut pas imaginer que la marée noire potentielle aurait l'impact de celles qui ont marqué l'histoire. Par exemple, celle de l'Amoco Cadiz, qui cracha 220 000 tonnes de pétrole brut (et non de carburant) devant Portsall sur la côte bretonne en mars 1978, ou celle du pétrolier Tanio, qui s'était cassé en deux au large de l'ile de Batz en Bretagne en mars 1980, avec 22 000 tonnes de fuel à bord. Ou, plus récemment, celle du pétrolier Erika, affrété par Total, coulé au large de la Bretagne en décembre 1999 avec 37 000 tonnes de fuel lourd. Des exemples qui ont marqué les esprits, et les médias.
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