Livret A : le taux n'augmentera pas
L’économiste, chroniqueur sur France Inter, et à Charlie Hebdo sous le pseudo Oncle Bernard, siège depuis peu au conseil général de la Banque de France. A-t-il accepté ce poste pour l’argent et les honneurs, ou pour infiltrer l’institution et distiller sa vision antilibérale ? Pour en avoir le cœur net, l’éconaute lui soufflait une mission, celle de convaincre Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, de maintenir la hausse du taux de Livret A comme il se devait.
En effet, ce taux étant indexé sur l’inflation, il aurait dû passer, pour le premier semestre 2012, de 2,25 à 2,75%. Mais la Banque de France a eu cet argument qui laisse coi : "Compte tenu des perspectives de baisse de l'inflation, afin d’éviter une volatilité excessive du taux du livret A, Christian Noyer a décidé de déroger à la stricte application la formule de calcul en vigueur, ainsi que le règlement en prévoit la possibilité." En clair : ça ne sert à rien d’augmenter le taux car dans six mois, c’est sûr, on va être obligé de le redescendre.
Le Canard enchaîné de cette semaine n’en revient pas et ironise : "Si l’on appliquait sa réponse aux marchés financiers, qui, eux, font varier les profits à la microseconde, refuser de le faire sous prétexte que la situation sera différente dans six mois, voilà qui les ferait sûrement rigoler."
Cela dit, la déclaration de Noyer n’était qu’une recommandation, libre au ministère de l’économie de la suivre ou pas. Et que croyez-vous qu’il fit ? Il la suivit. Et tant pis pour les 38 millions de détenteurs de Livret A.
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