La Tribune : pourquoi la crise (Berretta/Le Point)
"Fin 2007, quand Bernard Arnault cède La Tribune à Alain Weill pour un euro symbolique, l'empereur du luxe laisse un pactole de 47 millions d'euros. En mai 2008, quand Weill cède 80 % de La Tribune pour un euro à Valérie Decamp, la trésorerie a fondu. "Il ne restait plus que 9 millions d'euros" explique Berretta "Sous Bernard Arnault, le journal tournait avec une rédaction d'environ 140 journalistes. Environ 80 partent mais 70 postes sont remplacés. Une décision qui aurait coûté 11 millions d'euros." "Alain Weill avait l'ambition de chercher les annonceurs du luxe (...) D'où l'adoption d'un nouveau format : le berlinois, jugé plus noble par les annonceurs. Selon Valérie Decamp, c'est la deuxième erreur, car ce format, plus grand que le format tabloïd, est aussi plus coûteux aussi bien en achat de papier qu'en coût de transport. Le passage au berlinois aurait coûté 5 millions d'euros. " |
Aujourd'hui ""La Tribune se porte moins mal que Les Échos, Le Monde ou la version papier du Figaro, assure Alain Weill. Son seul problème, c'est qu'il n'a pas de mécène capable d'éponger 300 000 euros de pertes par mois."
"La crise financière de la dette de l'été dernier achève le journal. «À partir de la fin juillet, les banques ont cessé de communiquer. Nous avons perdu 300 000 euros de recettes pub par mois»", lâche Valérie Decamp."
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous