Temps de parole : le CSA sanctionne
Brève

Temps de parole : le CSA sanctionne

Trop de PS en juillet, août, septembre.

Le Conseil supérieur de l'audiovisuel vient de sanctionner iTélé, BFM TV, LCI, mais aussi Europe 1 et France Inter, pour déséquilibre du temps de parole politique à l'antenne. Le CSA a estimé que dans les journaux d'information, trop de micros ont été tendus en direction des membres du PS, au détriment de la majorité, mais aussi des autres partis de gauche.

Selon les informations du Point.fr et de Libération, le temps de parole socialiste a dépassé celui qui est accordé à l'ensemble du "bloc majoritaire" (UMP, gouvernement, conseillers du président, et Nicolas Sarkozy lui-même lorsqu'il parle de sujets "non régaliens", c'est-à-dire qu'il rentre dans le débat partisan). La loi prévoit qu'en dehors des périodes électorales, où l'égalité est de mise entre tous les partis, l'opposition ait droit à au moins la moitié du temps accordé au "bloc majoritaire"…

Les trois chaînes et les deux radios écopent donc de "mises en demeure", qui ne comportent pas de punitions effectives, mais font office de mise en garde. Pour ce qui concerne les journaux d'information, les médias doivent en effet respecter les équilibres de temps de parole pour des périodes de trois mois. Les prises de parole pour les mois d'octobre, novembre et décembre devront donc être équilibrées comme le veut la loi. En revanche, en ce qui concerne les magazines, dont font partie les retransmissions des débats entre les six prétendants à la primaire, les chaînes ont six mois pour équilibrer les temps de parole, ce qui ne devrait pas poser de problème.

DSK à TF1, compté au titre du temps de parole socialiste

A l'occasion de ces sanctions, on découvre avec stupeur les incongruités des règles à la française : tout personnage public encarté au PS est décompté dans le temps de parole socialiste. Ainsi, lorsque DSK s'est exprimé plus de 20 minutes au JT de TF1, ses phrases ont été attribuées au PS, alors qu'on doute qu'il ait vraiment servi le parti ! Mais la règle vaut aussi pour les autres : lorsque Eric Woerth ou Georges Tron se défendaient contre les actions en justice les visant, c'est l'UMP qui était considérée comme bénéficiant de leurs interventions. Mais lorsque "Gilbert Collard, pourtant très officiel président du comité de soutien à Marine Le Pen, ne compte pas pour le temps de parole du Front national, rappelle Libé. Tout simplement parce qu’il n’est pas encarté au FN."

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