Droite, le retour
Brève

Droite, le retour

Qu'avons-nous vécu pendant six semaines ? Une éclipse totale de droite.

C'est un moment toujours impressionnant, une éclipse de droite, et qui ne revient que très rarement dans les configurations astrales. J'espère que vous en avez profité. La prochaine ne se produira que dans 373 ans. Que serait un paysage médiatique sans la droite ? Un paysage où l'on débattrait (beaucoup) du coût des créations de poste à l'Education Nationale et (un peu) du contrôle des banques. Un paysage où l'on aurait le droit de proposer de prendre les profits des banques riches pour les donner aux banques pauvres, et où les hurlements de la droite ("spoliation! bolchéviques ! 1917!") ne parviendraient qu'assourdis, vaguement comiques.

Notez qu'il ne faut pas exagérer non plus. On n'a débattu de rien d'autre. Très modérément du nucléaire, surtout pas de la mondialisation et de la démondialisation, surtout pas des avantages de la croissance et de la décroissance, et pas davantage des détails triviaux d'une vraie réforme fiscale. Ah oui, n'oublions pas, pendant cette primaire, on aura aussi beaucoup débattu de cette primaire. Bonne, mauvaise, moderne, archaïque, utile ou pas, et à propos, qu'en aurait donc pensé le général de Gaulle ? Mais enfin, l'avantage, c'est que les thèmes de droite (les grandébats sur la nationalité, sur la burqa, sur l'identité, sur le hallal) sont passés à la trappe. Ne prétendez pas le contraire, vous les aviez déjà oubliés.

Ils vont revenir. Fin de l'intermède. Revoilà Copé. Comme il n'y a pas de petits profits, Copé maugrée sur tous les plateaux contre son éviction (très momentanée) des plateaux, mettant en cause, par exemple lundi matin chez Aphatie, "certains, journalistes ou commentateurs, qui exprimaient davantage ce qu'ils pensaient que ce qu'ils voyaient". Aphatie: "C'est la faute à la presse ?" Copé: "rassurez-vous, je ne dis pas ça pour vous, pas du tout (...) D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si je le dis ici, devant vous". Aphatie: "vous êtes en train de me compromettre, mais je l'accepte ainsi." Ils nous manquaient. Mais ils sont de retour.

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